samedi 19 décembre 2020

Brest. 700 manifestants pour le retrait de la loi Sécurité globale dans une ambiance tendue (OF.fr-19/12/20-15h38)


Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes se sont rassemblées à Brest (Finistère) pour demander le retrait de la loi Sécurité globale, adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 24 novembre 2020.

À l’appel du collectif contre la loi Sécurité globale, qui rassemble 27 organisations brestoises associatives, syndicales ou politiques, il s’agissait de la cinquième mobilisation contre ce projet à Brest : « Nous nous opposons à cette dérive autoritaire et brutale de l’État qui s’accélère, ont déclaré les porte-parole du collectif. La population doit réagir pour que l’État de droit et la démocratie soient préservés. »

Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes étaient rassemblées à Brest (Finistère), pour demander le retrait de la loi Sécurité globale.

Le défilé a évité la rue de Siam, puisque la rue Colbert où est installé le commissariat central était barrée et protégée par les forces de police, après les dégradations de la manifestation précédente. La semaine dernière, samedi 12 décembre 2020, la manifestation avait réuni près d’un millier de personnes, et le commissariat avait été pris pour cible.

La manifestation s’est terminée dans le calme à la Maison du Peuple, où un hommage à Édouard Mazé, victime historique de violences policières à Brest, a été rendu. Ce militant CGT avait été tué à l’âge de 26 ans, par les forces de l’ordre, d’une balle en pleine tête, le 17 avril 1950, lors d’une manifestation.

Cocktail Molotov et interpellation

Cependant, vers 16 h, une cinquantaine de jeunes manifestants plus vindicatifs ont choisi de quitter le défilé officiel pour se confronter, avec agressivité, aux forces de l’ordre, postées rue Colbert. Jusqu’à 17 h, ces manifestants n’ont pas cessé de provoquer les policiers, leur criant des insultes très vulgaires.

Un cocktail Molotov a été lancé en direction du commissariat. Personne n’a été blessé, mais un individu, interpellé juste après l’incident, a été placé en garde à vue.

« Ces éléments radicaux, en effraction avec l’arrêté préfectoral délimitant la manifestation, ont harcelé sans relâche, pendant plus d’une heure, les forces de l’ordre », décrit le commissaire Hoareau.

Une cinquantaine de manifestants plus vindicatifs a choisi de harceler, sans répit jusqu’à 17 h, les forces de l’ordre protégeant le commissariat de la rue Colbert, à Brest.

Pour rappel, c’est essentiellement l’article 24 qui fait polémique. Pour « protéger ceux qui nous protègent », jetés « en pâture sur les réseaux sociaux », la majorité souhaite, avec ce texte, pénaliser d’un an de prison et 45 000 € d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».

La rue Colbert a été barrée, lors de la manifestation, à Brest. 

Les manifestants se sont donné rendez-vous à nouveau le 9 janvier 2021 contre ce « projet de loi liberticide ».

 

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-pres-de-400-personnes-rassemblees-pour-le-retrait-de-la-loi-securite-globale-7093586