samedi 19 décembre 2020

À Brest, plus de 500 personnes contre la loi Sécurité globale (LT.fr-19/12/20-19h10)

 

Environ 700 personnes ont défilé pour demander
le retrait de la loi Sécurité globale, ce samedi à Brest.

Sans doute près de 700 personnes, au plus fort de la manifestation, ont défilé ce samedi pour demander le retrait de la loi Sécurité globale. Une nouvelle mobilisation est déjà annoncée le 9 janvier.

La décrue est incontestable : ils étaient ce samedi peut-être 400 devant l’hôtel de ville au moment des prises de parole, près de 700 un peu plus tard dans la rue Jean-Jaurès ; en tout cas bien moins que les 4 000 manifestants dénombrés le 28 novembre dans ces mêmes rues de Brest. La loi de Sécurité globale, adoptée en première lecture au Parlement le 24 novembre, mobilise moins de monde de week-end en week-end.

               Le fameux article 24, même réécrit, demeure au centre de la mobilisation.
Le fameux article 24, même réécrit, demeure au centre de la mobilisation.

« Offensive autoritaire du gouvernement »

Est-ce la réécriture de l’article 24, la succession des appels à manifester ou encore l’approche des fêtes de Noël qui appauvrit toujours un peu plus les cortèges ? Difficile à dire. Mais si les chiffres s’amenuisent, la permanence de cette mobilisation, pour un sujet touchant aux libertés publiques, demeure tout de même à souligner.

« Atteintes à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, violences policières, pratiques discriminatoires et contrôle aux faciès », liste à la tribune la Ligue des droits de l’Homme, pour illustrer ce qu’elle considère comme « une offensive autoritaire et liberticide d’ampleur ». Dernier exemple en date : « Une série de décrets renforçant le fichage informatisé, en permettant le recueil d’opinions ou de convictions politiques, philosophiques, religieuses ou appartenances syndicales et données de santé jusque-là protégées ».

               Les manifestants dénoncent, globalement, une politique autoritaire et liberticide de la part du gouvernement.
Les manifestants dénoncent, globalement, une politique autoritaire 
et liberticide de la part du gouvernement. 

Hommage symbolique à Édouard Mazé

Et les organisations syndicales, associatives et politiques présentes d’appeler les députés du territoire à assumer leurs responsabilités : « Jean-Charles Larsonneur, faisant preuve d’un grand courage, n’a pas voté, et Didier Le Gac a voté pour la loi Sécurité globale ». Une loi dont les manifestants demandent aujourd’hui le retrait.

Après un court défilé, le cortège s’est rassemblé devant la Maison du Peuple, pour un hommage symbolique à Édouard Mazé, tué d’une balle en pleine tête, à 26 ans, lors d’une manifestation à Brest en avril 1950. En promettant de ne « rien lâcher » : une nouvelle mobilisation « contre les dérives liberticides et sécuritaires » est déjà annoncée le 9 janvier prochain.

source: https://www.letelegramme.fr/