vendredi 21 février 2020

L’affaire Drezen (suite)-par Françoise Morvan (20/02/2020)


L’actualité nous offre, sous forme d’un feuilleton qui ne fait que commencer, la suite du Monde comme si.  
J’y exposais l’itinéraire des militants nationalistes qui, depuis 1919 et la fondation du mouvement Breiz Atao, avaient porté la « cause bretonne » sur base ethniste et s’étaient naturellement alliés aux nazis. Je montrais comment ces nationalistes, totalement discrédités à la Libération, avaient réussi, grâce aux milieux d’affaires, aux réseaux ethnistes européens et aux institutions régionales, à prendre peu à peu le pouvoir et à imposer leur discours. Je constatais que la réécriture de l’histoire autorisait une mainmise de plus en plus oppressante sur la culture, banalisant sous label de gauche une idéologie d’extrême droite. Ainsi des hommages étaient-ils rendus à des auteurs de textes antisémites prônant la haine de la France et la collaboration avec les nazis.