mardi 26 mai 2015

Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse par Emmanuel Todd

Il n’est pas Charlie, nous non plus…

 Ce livre a défrayé la chronique et effrayé toute la bien-  pensance des bobos adeptes de la Troïka. Rien que leur ire  justifierait de lire cet ouvrage. L’auteur est préoccupé, le mot est faible, par ce qu’il appelle la montée de l’antisémitisme, préoccupation qui est sa grille de lecture principale de la situation.
Il publie un certain nombre de cartes sociologiques (pratiques religieuses, vote du serment de la Constitution civile du clergé, égalité dans les structures familiales, etc..) qui sont assez éclairantes sur la structure du pays. Il note que la France, c’est globalement 2/3 d’anarchie et 1/3 de hiérarchie (catholique). En clair, il y a cohabitation de phénomènes totalement contradictoires, mais c’est bien normal dans un pays multiséculaire.
En analysant le phénomène « Je suis Charlie » et la manifestation du 11 janvier, il met certaines pendules à l’heure. Il constate que c’est « le gouvernement qui a convoqué les foules », en clair qu’il s’agit d‘une manipulation politique. Le « Je suis Charlie », c’est surtout le « Je suisFrançais ». Et les foules en liesse aiment la police, l’armée et donc le pouvoir (entendez le gouvernement)…
« C’est bien un idéal de hiérarchie qui avait mené à Maastricht, et qui nous gouverne toujours, ancré dans les valeurs d’autorité et d’inégalité. Il nous vient du catholicisme et de Vichy, plus que de la Révolution. » Emmanuel Todd considère comme absurde la revendication « charlienne » du droit au blasphème. En ce sens, il rejoint la position de la Libre Pensée qui considère que le blasphème est une conception religieuse et que les libres penseurs ne peuvent accréditer qu’il existe. D’ailleurs, l’auteur cite en référence plusieurs fois la libre pensée comme revendication philosophique.
« Des millions de français se sont précipités dans les rues pour définir comme besoin prioritaire de leur société le droit de cracher sur la religion des plus faibles ». « Comme les juifs européens vers 1930, les musulmans de France n’existent pas. La catégorie religieuse est posée comme dénominateur commun d’un ensemble d’hommes et de femmes qui appartiennent à des groupes différents, par l’origine nationale, le niveau éducatif, le métier et la classe sociale, le degré et le type de pratique religieuse. Coller sur cette diversité humaine l’étiquette « musulman » est, tout simplement, un acte raciste, comme poser l’étiquette commune « juif » sur l’intellectuel bourgeois de Vienne et le juif du shtetl de Pologne fut un acte raciste ».
Il règle son sort au Parti Socialiste qui est « objectivement » xénophobe, alors que le Front national l’est « subjectivement ». « Il est de l’ordre de l’évidence absolue, pour une intelligence normale, qu’une politique économique calquée sur celle de l’Allemagne, pays qui produit proportionnellement 35% d’enfants de moins que la France, condamne une proportion élevée de jeunes Français au chômage. C’est une évidence supplémentaire que les jeunes les moins bien raccordés au système national de privilèges, enfants des derniers arrivés, subissent plus que les autres, les effets délétères de cette politique. Autrement dit, si le Parti Socialiste parle d’intégration, il a choisi, par sa politique économique, de réaliser la ségrégation. »
L’auteur est logique avec lui-même, il éprouve une profonde aversion pour la CFDT. Il considère que l’entrée massive des catholiques dans le PS l’a déporté à droite. Il se prononce clairement pour une rupture avec l’Union européenne, le retour à un Etat-Nation maître de lui-même et de sa destinée. On comprend que les maastrichtiens de droite comme de gauche aient poussé des cris d’orfraies contre son livre. Raison supplémentaire de nous le rendre sympathique.
Cet ouvrage est le premier pas d’une critique plus générale qui va balayer « l’esprit du 11 janvier ». On peut ne pas être d’accord sur tout ce qu’affirme l’auteur, mais cet ouvrage ne mérite ni un excès d’indignité, ni un excès d’honneur. Il n’a pour but que d’alimenter la réflexion de chacun. Ce n’est déjà pas si mal.
Christian Eyschen

Qui est Charlie ?Sociologie d’une crise religieuse par Emmanuel Todd – Editions du Seuil – 248 pages – 18€

mardi 19 mai 2015

Monsieur François Hollande : qui faut-il croire ?

En juillet 2014, la Libre Pensée vous a interpellé publiquement sur une étape du Tour de France pour protester contre le fait que les Services de police , chargés de veiller à votre sécurité, avaient interdit à la Libre Pensée de déployer une banderole demandant la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple.Cette banderole a été confisquée par les policiers et rendue après votre départ.
 
A-t-on le droit encore en France de manifester ses opinions pacifiquement sans avoir à subir les oukases des forces de police ?

Nicole Aurigny, vice-Présidente de la Fédération nationale de la Libre Pensée vous a alors interpellé, comme le montre cette vidéo retransmise (sans le son) par TF1 dans une émission de Nicolas Cantaloup.



Elle vous questionnait sur notre demande de réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale, victime de l’arbitraire de l’Etat-major des armées.

Elle vous rappelait que, lorsque vous étiez Président du Conseil général de la Corrèze, vous aviez fait procéder au vote d’une motion demandant leur réhabilitation.

Vous lui avez répondu, que vous n’aviez fait voter que la réhabilitation des Fusillés « au cas par cas ».

Le vœu voté par le Conseil général, que nous publions ci-dessous, montre que votre propos ne correspond pas à la réalité. L’expression « cas par cas » n’y figure pas et tout lecteur honnête ne peut que comprendre qu’il ne s’agit que d’une réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918.

Alors, qui faut-il croire ?

François Hollande quand il est Président du Conseil général de Corrèze ?

 Ou François Hollande quand il est Président de la République ?

Monsieur le Président de la République : répondez !

10.4. Vœu pour la reconnaissance des soldats condamnés pour l’exemple comme soldats de la Grande Guerre à part entière adopté à l’unanimité des présents par le Conseil général de la Corrèze le 27 mars 2009.
 « Considérant que tout au long de ces quatre années de guerre, des combattants français ont été condamnés pour l’exemple et exécutés ;
» Considérant les travaux des historiens qui ont largement démontré l’arbitraire, la précipitation et le non-respect des droits les plus élémentaires de la défense qui présidaient aux décisions des cours martiales ;

» Considérant que sans chercher à réécrire l’histoire ou à l’instrumentaliser, le temps est venu d’une mémoire apaisée, ce qu’illustrent les propos de Lionel Jospin en novembre 1998 et de Nicolas Sarkozy le 11 novembre 2008, qui plaident pour la réintégration des condamnés pour l’exemple dans la mémoire collective ;

» Considérant le cas du Corrézien Léonard Leymarie et de sa famille qui, même si son nom est désormais inscrit sur le monument aux morts de Seilhac, attendent de voir réparer totalement l’injustice faite au soldat par une réhabilitation pleine et entière ;

» Le Conseil général de la Corrèze, réuni en séance plénière vendredi 27 mars 2009, invite la République française à prendre, dans la générosité qu’elle doit à tous ses enfants, la décision de reconnaître les soldats condamnés pour l’exemple comme des soldats de la Grande Guerre à part entière, de façon à permettre que leurs noms puissent être légitimement inscrits sur les monument aux morts des communes de France, à la demande de leurs familles ou des associations et collectivités concernées. »

lundi 18 mai 2015

La Libre Pensée 29 écrit au Maire d'Audierne.

Brest, Le 10 mai 2015
à Monsieur le Maire d'Audierne
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux
Objet : subvention à l'association diocésaine-ensemble paroissial
Monsieur le Maire,
Par voie de presse, confirmé par l’extrait du registre des délibérations du conseil municipal en date du 11/02/2015, la fédération départementale de Libre Pensée 29 a pris connaissance de l’accord du conseil municipal pour une subvention de 4000€ au « Conseil pour les Affaires Économiques de la Paroisse dont les comptes sont tenus par l'association diocésaine-ensemble paroissial » pour des travaux de chauffage dans l’église Saint Joseph.
Vigilante autant que faire se peut concernant l’application de la loi de 1905, instituant le principe de laïcité, la Libre Pensée 29 ne peut manquer de contester cette décision.
L’église St Joseph a été construite à partir de 1912, elle n’est donc pas la propriété de la commune mais sans doute celle de l’archevêché. La loi de 1905, en séparant les Églises et l’État, a donné aux communes la propriété des églises construites avant 1905. Pas pour celles édifiées après !
La subvention pour installer le chauffage dans cette église PRIVEE est illégale.
La Libre Pensée 29 considère que le conseil municipal a ignoré la loi et notre courrier a pour objet de vous signaler ce manquement. En conséquence, la délibération doit être annulée, cette subvention ne peut être versée ou bien le remboursement doit en être exigé.
Dans une période où le principe de laïcité est souvent utilisé dans les discours, peu explicité et souvent bafoué dans la pratique des élus, la Libre Pensée 29 vous remercie de l’attention que vous porterez à ce courrier.
Nous vous prions, Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les conseillers municipaux, d’accepter l’expression de notre attachement indéfectible aux valeurs de la République.

Pour le bureau de la Libre Pensée29, la présidente
Lucie Aurigny
Copie à monsieur le Préfet

vendredi 15 mai 2015

La cathosphère s’énerve

Rançon de la gloire et hommage du vice à la vertu, sans doute, les énervés du clavier à l’eau bénite s’en prennent de plus en plus à la Libre Pensée. A la pointe de leur crucifix enragé : les actions des libres penseurs à propos des crèches chrétiennes dans les bâtiments publics, la statue de la Vierge à Publier (74), la statue Jean-Paul II à Ploërmel (56) et le communiqué sur la charia catholique.

Voici le genre de prose que nous recevons sur notre site : « Je vous souhaite tout le mal qui puisse exister et prie Dieu qu’il vienne vous chercher et nous débarrasser de vous. N’hésitez pas à m’appeler, si je ne suis pas à l’église pour supplier le Bon Dieu de vous renvoyer près de vos ancêtres ». Là, on est dans le gentil. On en a eu d’autres carrément scatologiques, haineux, insultants, le plus souvent dans un français plus qu’approximatif, ce qui relativise fortement les formulations du genre : « Vous n’êtes pas de chez nous ». Car si on est français, on est, bien sûr, catholique. Ce qu’on appelle, sans doute, des démocrates.

La Libre Pensée 29 écrit au Maire de Pont-Croix

Le 5 novembre 2014, monsieur le maire de Pont-croix invitait les enfants des établissements scolaires de sa commune à participer au "centième anniversaire de mobilisation des combattants de la grande guerre".

Dans le programme de cette commémoration, figure à 9h une messe.

Cette invitation a été faite par distribution dans les écoles et le collège.


La Libre Pensée 29 ne pouvait manquer de réagir et a adressé le courrier ci-dessous au maire de Pont-Croix.


N'ayant eu aucune réponse de la part du maire, nous avons fait connaître notre courrier aux médias.

L'article paru dans Ouest-France le 6 mai 2015 ICI

L'article paru dans le Télégramme le 6 mai 2015 ICI

La réponse du maire dans le Télégramme le 7 mai 2015 ICI

On ne peut manquer de remarquer que le maire de Pont-Croix cite Henri Pena-Ruiz pour justifier son invitation en oubliant d'appliquer la dernière phrase de cette citation : "C'est ce qu'on appelle le principe de neutralité de la sphère publique."

A ce jour, nous n'avons eu aucune réponse du préfet du Finistère et de l'inspectrice d'Académie que nous avons saisis de cette affaire !

lundi 4 mai 2015

Le Tribunal administratif de Rennes ordonne le déplacement du monument Jean-Paul II et sa croix qui sont sur une place publique de Ploërmel

Nouvelle Victoire de la Libre Pensée:
Le Tribunal Administratif de Rennes ordonne le déplacement de la statue de Jean-Paul II et sa croix qui sont sur une place publique à Ploërmel.
 

La Fédération de la Libre Pensée du Morbihan a engagé une action pour la défense de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, qui en son article 28 interdit, à partir de la promulgation de la loi, l’érection de tout emblème religieux dans des emplacements publics.


En effet, le
maire de Ploërmel a fait ériger une monumentale statue du pape Jean-Paul II sur une place publique, surmontée d’une croix de 10 m de haut, en violation flagrante de l’article 28 de cette loi. Comme pour la question des crèches chrétiennes, la Libre Pensée a saisi les juridictions administratives pour faire cesser cette violation de la loi.

Le Tribunal a donné raison à la Libre Pensée

 Depuis, tout ce que compte la réaction la plus noire et cléricale en Bretagne vitupère contre la Libre Pensée. Ainsi, sur le site Breizatao, on peut lire ceci : « Statue du Pape à Ploërmel : le demi-juif polonais Pierrick Le Guennec et la Libre Pensée (trotskyste) veulent la faire disparaître. »
Sous une photo de notre camarade, cerclé de rouge comme pour désigner une cible pour un tir au fusil, on lit : « Le demi-juif polonais Pierrick Le Guennec, cadre de la Libre Pensée, une organisation trotskyste liée au Grand Orient de France »
Cela pourrait prêter à rire, car ce genre de délire relève plus de la médecine que de la politique. Mais comment ne pas se rappeler que ces gens-là ont indiqué « qu’un vent de liberté a soufflé sur la Bretagne entre 1940 et 1944 », période où la Bretagne, comme le pays tout entier était occupée par les troupes de l’Allemagne nazie. Ce « vent de liberté » a conduit un grand nombre de Breiz Atao à revêtir l’uniforme noir de la Milice de Darnand, pour les uns et l’uniforme vert de gris des Feldgrau pour les autres.

Totalitaire et antisémite un jour, totalitaire et antisémite toujours !

Tous ceux qui ont pris position contre les actes, attentats et déclarations antisémites du début de l’année sauront faire de même dans l’affaire de ces menaces de Breizatao et apporteront l’expression de leur solidarité à la Libre Pensée et à son représentant ici clairement désignés.
La Libre Pensée entend, plus que jamais, tout entreprendre pour la défense inconditionnelle de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905. C’est pourquoi, elle organise une manifestation nationale laïque, à laquelle elle invite à participer tous les laïques partisans de la défense de la loi de 1905 qui, en instituant la Séparation des Eglises et de l’Etat, garantit notamment la liberté de conscience et d’expression de tous les citoyens.

Le samedi 5 décembre à 15 h
Place de la République à Paris
Pour l’abrogation de la loi Debré !
Pour la défense de la loi de 1905 !

Paris le 3 mai 2015

Sur le site Breizatao.com :
Statue du Pape à Ploërmel : Le demi-juif polonais Pierrick Le Guennec et la “Libre Pensée” (trotskiste) veulent la faire disparaître


Le demi-juif polonais Pierrick Le Guennec, cadre de la “Libre Pensée”,
organisation trotskyste liée au Grand Orient de France