mercredi 19 juin 2013

Succès du rassemblement du 8 juin 2013 à Paris

 Pour la réhabilitation collective
des Fusillés pour l'exemple de 1914-1918
Succès du rassemblement du 8 juin à Paris


Sous la Présidence de  Marc Blondel de la Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP), ont pris la parole  :

- Maurice Montet pour l’Union Pacifiste de France (UPF)
- Jacques Verrier pour l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)
- Jean Le Garrec, ancien Ministre et Parlementaire honoraire
- Gabriel Gaudy, Secrétaire général de l’Union Régionale Ile-de-France de la CGT-Force Ouvrière
- Eric Viot, historien amateur
- Pierre Roy pour la Fédération des Monuments Pacifistes (FNL)
- Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée (FNLP)

Le très émouvant film « Adieu la vie, Adieu l’Amour » de Michel Brunet et Dominique Hennequin a été projeté. Puis un chanteur d’opéra, accompagné d’un guitariste professionnel a entonné « La Chanson de Craonne »

Christian Eyschen a présenté aux noms des initiateurs la motion suivante qui a été approuvée à l’unanimité des participants.

Motion pour la Justice  !


À l’initiative de la Libre Pensée, avec l’ARAC, l’UPF notamment,  s’est tenu un rassemblement à la Bourse du Travail de Paris, le 5 juin 2013, pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple.

200 libres penseurs, pacifistes, internationalistes, syndicalistes, élus, membres des milieux artistiques étaient présents.

Ils exigent des plus hautes autorités de l’État que cette année 2013 voit enfin la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de la Guerre de 1914-1918. Cette injustice collective dure depuis 99 ans, il est temps d’y mettre un terme.

Dix-huit conseils généraux : 01 Aisne, 03 Allier, 07 Ardèche, 08 Ardennes, 09 Ariège, 11 Aude, 19 Corrèze, 25 Doubs, 31 Haute-Garonne, 34 Hérault, 42 Loire, 58 Nièvre, 59 Nord, 60 Oise, 69 Rhône, 70 Haute-Saône, 80 Somme, 87 Haute-Vienne.
Trois conseils régionaux  : Champagne-Ardennes, Assemblée de Corse, Limousin ont pris position dans ce sens. De très nombreux Conseils municipaux ont fait de même.

Autour du 11 novembre, chaque année,  depuis près de 20 ans se tiennent un nombre croissant de rassemblements devant les monuments pacifistes ou les lieux de mémoire, qui voient des milliers de partisans de la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple se réunir.

Tous ces faits montrent à l’évidence que les victimes de cette tragédie barbare sont restées dans la mémoire collective des citoyens de ce pays. L’exigence de leur rendre justice n’en est que plus forte.

Les participants considèrent que la réhabilitation doit être collective, donc publique, et prise par une déclaration politique venant du Président de la République.

La réhabilitation ne saurait être juridique  :
-  car elle serait alors au cas par cas et ne déboucherait éventuellement que dans des années et pas pour tous les Fusillés pour l’exemple.
-  car plus de 20% des dossiers des Conseils de guerre ont été détruits.
- car il n’y a plus aucun témoin de ces actes.
- car les dossiers qui restent ont tous été constitués à charge par les fusilleurs.

Comment dès lors pourrait passer une justice sereine et impartiale  ?

La réhabilitation doit être collective  :
- car il est impossible de différencier les cas des fusillés.
- car il faut appliquer le principe qu’il vaut mieux un coupable en liberté qu’un innocent condamné.
- car les soldats exécutés ont été fusillés collectivement par des pelotons d’exécution et devant les troupes rassemblées.
- car ces assassinats par la France ont été faits pour terroriser la conscience collective des troupes sur le front.

Les participants demandent que la République rende hommage aux 650 Fusillés pour l’exemple par tout moyen qu’elle déciderait, pour que leur mémoire soit honorée et perdure dans l’histoire de notre pays.

Les participants décident de se mobiliser pour que les rassemblements pacifistes autour du 11 novembre soient d’une force encore jamais atteinte pour montrer l’exigence de justice qui monte dans tout le pays.

Si d’aventure, le Président de la République ne faisait pas cette déclaration politique et publique en 2013, alors, ils prendraient  les mesures nécessaires pour que l’affaire des Fusillés pour l’exemple soit au centre de toutes les cérémonies, officielles ou non, lors du Centenaire de 1914.

* * *
Contresignez massivement cette déclaration pour que la justice soit rendue aux 650 Fusillés pour l’exemple de 1914/1918

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samedi 15 juin 2013

Soutien aux laïques de Turquie

Association Internationale de la Libre Pensée10/12 rue des Fossés-saint-Jacques 75005 Paris – France

L’Association Internationale de la Libre Pensée soutient inconditionnellement ceux qui, en Turquie, agissent et manifestent pour la défense du caractère laïque de la République turque instauré par Mustapha Kemal en 1937 et qui refusent la destruction des acquis sociaux.

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan s’est engagé dans la «  libéralisation  » de l’économie, c’est-à-dire qu’il applique les plans du FMI et de la Banque Mondiale, en supprimant des milliers de postes de fonctionnaires, en dénationalisant des secteurs entiers de l’économie du Pays et en limitant les droits syndicaux.

Les contestataires, au nombre d’un million, le 1er juin, dénoncent notamment la dérive autoritaire du Gouvernement qui s’attaque aux nationalisations et à la laïcité par une volonté d’islamiser à outrance le pays. Ils exigent la démission du gouvernement.

La dérive autoritaire du gouvernement s’est clairement manifestée par une répression féroce contre les manifestants.

L’Association Internationale de la Libre Pensée exige le respect des libertés démocratiques, de la laïcité de la République turque et du droit du peuple turc à décider de son sort et de quel gouvernement il souhaite disposer.

Les porte-paroles de l’AILP/IAFT

Christian Eyschen, Elbio Laxalte, Fernando Lozada, David Rand, Albert Riba, David Silverman, Antonio Vergara, Keith Porteous Wood
 
Le 14 juin 2013

jeudi 13 juin 2013

Liberté, Egalité, Territorialité ?


Un amendement sénatorial à la loi sur la "Refondation de l'école", soutenu par Monsieur Vincent Peillon et le gouvernement,  fait, entre autres choses, obligation aux écoles publiques et privées sous contrat  d’arborer sur leur façade la devise "Liberté, Egalité, Fraternité".

Un pas de plus  est ainsi franchi  dans l'assimilation des écoles privées catholiques au service public,  alors même qu'elles sont gérées par des associations directement liées à leurs diocèses respectifs et restent des excroissances d'une confession particulière. C'est à une extension de la loi Debré que nous assistons, à une accélération de la partition du territoire pour se mettre à l'heure de l'acte III et de la Sainte Europe des Régions.

De telles mesures ont des conséquences immédiates, destructrices de la laïcité de l'Ecole et de l'Etat.  Ainsi dans tel département, la directrice des services invite les représentants du diocèse à participer, avec les organisations syndicales d'enseignants, à une réunion de préparation de la rentrée, ainsi un maire convoque  les enseignants du public et du privé catholique pour élaborer ensemble le  "Projet Educatif Territorial" prévu par la loi Peillon, ainsi des maires de communes  dépourvues d'écoles publiques, mais où existent des écoles catholiques, peuvent se prévaloir de ce nouveau label pour freiner l'implantation  de l'Ecole laïque.


La Libre Pensée réitère les exigences républicaines :

Abrogation de la Loi Debré !
 
A école publique fonds publics, à école privée fonds privés !

République Une et Indivisible !

samedi 8 juin 2013

L'affaire dite de "la créche Baby Loup"

La Fédération nationale de la Libre Pensée s'adresse à toutes les citoyennes et à tous les citoyens conscients


L'affaire dite de "la crèche Baby Loup" a déchaîné une tempête médiatique, au nom de la laïcité.

Quelques naïfs et beaucoup d'antilaïques patentés se sont pris pour Charles Martel qui n'aurait pas descendu de cheval depuis 732 en criant "Sus aux Maures !"

La Fédération nationale de la Libre Pensée a donc décidé de présenter les faits pour permettre une claire compréhension de la réalité.

Bien entendu, comme on ne fait pas boire une âne qui n'a pas soif, nous ne convaincrons pas les Inquisiteurs des temps modernes pour qui le concept précède la preuve. Dès que l'on parle des musulmans ou supposés tels, ils sont coupables. Ils doivent donc être réprimés.

Pour les autres, et ils sont nombreux, nous espérons qu'ils liront cette brochure pour se faire une idée libre et responsable.
 
SAVEZ-VOUS QUE ....

- L'employée licenciée pour port du voile était directrice-adjointe de la crèche et qu'elle portait le voile depuis le début de son emploi ?

- le Règlement Intérieur de la crèche a été modifié au cours de son congé parental ?

- Qu'à la suite de cette modification du Règlement Intérieur, reprenant le travail, la directrice -adjointe a demandé une rupture conventionnelle de contrat ? Que la crèche Baby Loup a accepté,puis refusé .

- Que l'affaire du "foulard " a été monté ensuite pour ne pas payer les indemnités demandées ? Il fallait à tout prix transformer la rupture conventionnelle en licenciement pour faute grave pour que la Direction de Baby-Loup ne paie pas les indemnités demandées par la salariée, comme il se fait dans tout conflit du travail ?

- Que la crèche Baby Loup se réclame de la "diversité", apanage du communautarisme ?

- que pour une crèche dite "laïque", on servait de la nourriture Hallal qui est à la laïcité ce que l'hostie est à l'athéisme ?

- que la crèche Baby Loup a été fondée pour permettre aux femmes de travailler la nuit dans les usines automobiles, taillables et corvéables à merci ?

 Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec cette analyse, mais lisez, au moins ....

La Libre Pensée analyse et présente les documents.

Soyez juges et vous seuls.

Dans Libre Pensée, il y a Libre et il y a Pensée. L'abus de Libre Pensée ne nuit pas à la santé mentale, au contraire. N'hésitez pas à en faire un large usage.

Tout un dossier complet (brochure de la Libre Pensée, plaquette de présentation de la crèche et copie du jugement)analysant les faits sur le site de la Fédération Nationale de la Libre Pensée :
http://www.fnlp.fr/spip.php?article890

Salutations laïques.

vendredi 24 mai 2013

Conférence Débat les "délocalisations" jeudi 30 mai 20h à BREST

Les délocalisations

Conférence de Mario HOLVOET
Docteur en Sciences géographiques
Maître de Conférences à l'institut de Géoarchitecture - UBO

Cela fait de nombreuses années qu'il est question de désindustrialisation. Aujourd'hui, l'industrie représente moins de 15% du PIB français. Cette désindustrialisation est souvent associée aux délocalisations, terme un peu fourre-tout. Délocalisation et désindustrialisation sont présentés comme des phénomènes inévitables dans le cadre de la mondialisation, elle-même présentée comme un phénomène quasi naturel, sur lequel les individus n'ont aucune prise. Qu'en est-il vraiment ? Comment aborder ces aspects dans le cadre de la Libre-Pensée ? Ne sommes-nous pas devant de nouveaux dogmes, non plus basés sur un discours religieux, mais sur un discours économiste, se présentant comme une vérité scientifique incontournable ?

L’objectif de cette conférence est de montrer que ce terme «délocalisation» recouvre en fait plusieurs situations qui sont intimement liées au fonctionnement même des grandes entreprises et que la mondialisation de l'économie n'est pas un phénomène inévitable. Elle correspond à la mise en place de règles permettant à ces grandes entreprises d'avoir des stratégies au niveau mondial maximisant leurs profits. Le développement de stratégies mondiales par les grandes entreprises et les différentes formes de «délocalisations» ne sont pas récents. Elles existaient déjà au XIXe et au début XXe siècles. Par ailleurs, notre période de prospérité industrielle de la fin des années 60 ne peut être pleinement comprise que si sont prises en compte les nombreuses « délocalisations » d'usines américaines en Europe.

Les raisons de ces changements de localisations seront analysées à travers différents exemples tant français qu’étrangers.

Cette analyse conduit inévitablement à se poser une série de questions sur l’avenir :
  • A quoi peut-on s’attendre pour les prochaines années ?
  • Après l’industrie d’autres pans de notre économie pourraient-ils subir le même sort ?
  • Peut-on arrêter cet exode des entreprises et cela est-il souhaitable ?
Comme on le verra les réponses ne sont pas simples et si des changements doivent avoir lieu, ils passent nécessairement par des modifications importantes de nos choix économiques et une remise en cause d'un certain nombre de dogmes.

La Libre Pensée est sociale car elle refuse toute exploitation économique qui, comme l'oppression politique et religieuse, ne vise qu'à assujettir l'individu au détriment de ses droits légitimes. Elle s'oppose au libéralisme économique et à son injustice sociale programmée. Elle milite pour l'émancipation totale de l'individu. C’est en partant de ce principe que le Cercle Jean-Marie Déguignet a invité Mario HOLVOET à nous parler des «délocalisations».
Jeudi 30 mai 2013 à 20 heures
Salle des syndicats Rue de
l’Harteloire BREST
La parole sera donnée à la salle pour de plus amples informations et pour débattre.
L’entrée est libre et gratuite.
Une table sera réservée à la présentation de revues et ouvrages traitant des objectifs et des actions de la Libre Pensée.

mercredi 15 mai 2013

Le rassemblement pacifiste à Primelin povoque des réactions...

Depuis plusieurs années, les anciens combattants de Primelin n'accepte pas que la Libre Pensée 29  (avec d'autres associations) organise devant le monument aux morts de cette commune un rassemblement pacifiste chaque 11 novembre.
Nous pouvons encore en trouver un exemple dans l'article paru dans le Télégramme du 1er avril 2013 :


Le bureau de la Libre Pensée 29 a envoyé le courrier suivant au Président des anciens combattants de Primelin (avec copie au Maire de Primelin) et a transmis cette lettre au Télégramme pour droit de réponse :

Brest le 14 avril 2013
Monsieur le président,
Le bureau de notre association a pris connaissance de l’article paru dans le Télégramme du 1er avril 2013.
Nous tenons à vous préciser que le droit d’association est légitime.
Il n’est nullement dans nos intentions de confondre le rassemblement pacifiste du 11 novembre que la Libre Pensée organise avec d’autres associations : l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), le Mouvement de la Paix, la CNT (Confédération Nationale du Travail), l’UEP (Université Européenne de la Paix), la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) sud Finistère, sur le thème « A bas toutes les guerres », « Réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple (1914 –1918) » avec la cérémonie des Anciens Combattants de Primelin.
Ce dernier mot d’ordre a été rappelé à Monsieur le Président de la République par la Fédération Nationale de la Libre Pensée, le 10 avril 2013.
Afin de ne pas interférer avec votre rassemblement, nous fixons notre rassemblement depuis plusieurs années à une heure différente, à savoir 11h45 , ce qui ne  gêne en rien quiconque !
Nous en informons chaque année la municipalité.
Sur le site de Primelin, concernant la présentation du monument aux morts, il est écrit : « C'est un des rares monuments aux morts d'inspiration pacifiste du Finistère. Œuvre de Véronique Millour et Philippe Meffroy, il représente un enfant qui repousse et ébranle une pile de quatre blocs symbolisant les guerres du passé ; un cinquième bloc vierge, à terre, invite à ne pas reconstruire le mur et à ne jamais y poser le dernier bloc. Il fut inauguré le 11 novembre 1994.»(http://www.audierne.info/pagesphp/capsizun/histoire%20et%20patrimoine/primelinhistoireetpatrimoine.htm).
Les 2 sculpteurs ont écrit : « (…) Eux [les Anciens Combattants] voulaient perpétuer le souvenir, mais lorsque nous leur avons présenté une idée d’espérance et non plus de chagrin , d’avenir et non plus de passé, l’idée d’un enfant qui refuse ces blocs, c'est-à-dire les guerres (résultats d’incompréhensions, de haines, de luttes pour le pouvoir, …) et qui parvient à les ébranler, ils ont bien aimé cette idée, comprenant que nous ne faisions d’aucune façon injure à leurs morts.
La symbolique n’est pas celle d’un enfant qui se heurte à un mur et dont l’avenir est bouché, mais d’un enfant qui refuse, qui agit et espère
 ».
Ce monument atteste de la force du courant pacifiste actuel.
Si le nombre de nos manifestants et la teneur de nos propos amènent la presse à parler de notre présence, nous ne pouvons que nous en féliciter. Nous constatons toutefois que la presse ne vous boycotte pas.
En espérant que ces quelques précisions pourront rassurer vos adhérents, veuillez recevoir monsieur le président, notre salut républicain.
Pour le Bureau de la Libre Pensée 29
Lucie AURIGNY

Le 24 avril, le Télégramme faisait paraître l'article ci-dessous :


mardi 7 mai 2013

Débaptisation en Bretagne : une réponse du diocèse de Quimper.


En Bretagne, le 16 mars 1937 en l'église saint Edern de Plouédern, un enfant est baptisé.
76 ans plus tard, cet enfant devenu un homme demande à être radié des registres des baptêmes en s'adressant au diocèse de sa commune.
Cet homme, par ailleurs adhérent de la Libre Pensée dans un autre département, a fait parvenir à la Libre Pensée 29 la réponse que lui a envoyée Hervé QUEINNEC, Chancelier du diocèse de Quimper (voir ci-dessous).


A noter que l'objet de la réponse est en latin "Petitio defectionis ab Ecclesia" , ce qui ne signifie rien d'autre que "pétition (ou demande) d'abandon de l'Eglise" !!!
Le chancelier se sent obligé d'écrire : "L'Église n'étant pas une secte".
Généreux, il reconnaît que chacun peut renier sa foi !!!
Donc, pour lui, il n'est pas possible d'après les "lois" chrétiennes d'être radié du registre des baptêmes.
Quant à la conclusion, elle est magnifique : "Sans vouloir influencer votre décision, vous me permettrez de vous encourager à rencontrer votre curé ou un autre prêtre pour en parler".... sans oublier  les "religieux dévouements" !!!

La Fédération Nationale de la Libre Pensée a informé sur son site de la démarche à mener pour se faire débaptiser :

N'hésitez pas à le faire et prévenez la Libre Pensée 29 de vos démarches ainsi que des réponses obtenues.

mardi 23 avril 2013

APPEL POUR LA RÉHABILITATION COLLECTIVE DES FUSILLES POUR L’EXEMPLE DE LA GUERRE DE 1914-1918


23 avril 2013 Par Libre Pensee  


Voilà près de dix ans maintenant que des organisations comme la Libre Pensée, l’Association Républicaine des Anciens Combattants, l’Union pacifiste, le Mouvement de la Paix, et de nombreuses sections départementales de la Ligue des droits de l’Homme, se prononcent ensemble pour une réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple.

Reprenant la suite d’un combat qui a marqué l’entre-deux-guerres et qui a abouti à la réhabilitation judiciaire d’une cinquantaine de fusillés, ces organisations ont donné à leur action un contenu qui ne pouvait plus être celui du passé. Il ne s’agissait plus pour elles de « rejuger » ce qui l’a été dans les conditions inqualifiables que l’on sait et qui ne sont désormais plus depuis longtemps « reproductibles », même en pensée.

En effet, le bon sens conduit à conclure qu’il faut réhabiliter la totalité des Fusillés pour l’exemple, sans prise en compte de cas particuliers, inaccessibles à une investigation scientifique digne de ce nom.

Nombre d’historiens ont une parfaite conscience de ces difficultés insurmontables qui rendent l’étude au cas par cas impossible, définitivement hors de portée. Beaucoup de ces historiens ont accompli un travail remarquable, qui a enrichi de façon décisive notre connaissance de la Grande Guerre, loin des clichés hérités du passé qui perduraient dans une certaine opinion soucieuse d’un patriotisme de circonstance, comme elles perduraient dans beaucoup de travaux universitaires, et du même coup dans les manuels scolaires.

« Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent. » C’est ce principe généreux – grâce auquel l’humanité pourra peut-être s’élever un jour au niveau d’un devenir pacifique – qui guide les signataires de cet appel pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918.

Cet appel émane des historiens, des cinéastes, des réalisateurs, des comédiens, des artistes, des écrivains, des libres penseurs, des pacifistes et des internationalistes soussignés qui, par delà leurs engagements respectifs, par delà les investissements personnels, culturels, philosophiques, politiques, qui leur sont propres, se retrouvent ensemble sur cette exigence, dont la satisfaction ressortit à l’honneur de la République.


Premiers signataires :
Blondel Marc, Président national de la FNLP, Boisset Yves, Cinéaste, Bruneel Jean-Marc, Président du Groupe Non-Violent Louis Lecoin, Candelier Jean-Jacques, Député PCF du Nord, Chambefort Guy, Maire d’Yzeure, député PS de l’Allier, Fraix Philippe, petit-fils d’un résistant fusillé de 1939-1945, Frère Michel, général de brigade en retraite, Gaudy Gabriel, syndicaliste et Maire Adjoint dans l’Aisne, Guerry Philippe, Peintre, Lebel Jean-Jacques, peintre et poète, Le Mignot Renée, co-présidente du MRAP, Le Naour Jean-Yves, historien, Markidès Paul, Vice-président de l’ARAC, Montet Maurice, UPF, Moreau Alain, écrivain et scénariste, Roy Pierre, Président de la Fédération nationale laïque des Associations des Amis des Monuments pacifistes, Viot Eric, écrivain.

Tous au Rassemblement pacifiste et internationaliste
Pour la réhabilitation collective des Fusillé
pour l’exemple

Samedi 8 juin 2013 à 14 h
Salle de spectacle – Annexe Bourse du Travail – 85 rue Charlot 75010 Paris.


mercredi 17 avril 2013

Déclaration de Kader Arif : toute honte bue

 Communiqué de presse


La Fédération nationale de la Libre Pensée a pris connaissance avec consternation de la déclaration de monsieur Kader Arif, Ministre des Anciens Combattants, refusant la réhabilitation collective des Fusillés pour l'exemple de la Guerre de 1914-1918.

Après s'être glorifié d'avoir attribué la mention " Mort pour la France " au sous-lieutenant Jean-Julien Chapelant, alors que la formule exacte aurait été " Mort par la France " et que la Mairie de son village natal l'avait déjà inscrit sur le Monument aux Morts au début des années 1920, le Ministre a enfourché le cheval des partisans du " cas par cas ".
Il a indiqué qu'il fallait " regarder chacun des cas particuliers ". A sa suite, Joseph Zimet qui dirige la mission du centenaire de la Première Guerre mondiale a précisé : "La difficulté réside dans la grande diversité de ces condamnés, tous ne sont pas des mutins. Il faut démystifier cette question pour éviter de penser que ce sont tous des innocents "
 
 Quelle honte !

Le problème n'est donc pas de savoir si les Fusillés pour l'exemple étaient innocents, mais s'ils étaient coupables ! Et si on trouve des coupables, un siècle après, on fait quoi ? On les refusille pour l'exemple ? Alors que 20% des dossiers des Conseils de guerre exceptionnels ont été détruits, alors que ces dossiers ont été constitués à charge par les fusilleurs, alors qu'il n'y a plus accusateurs et témoins de la défense, comment rendre une vraie justice ?

Et s'ils sont déclarés coupables, de quoi seront-ils coupables ? De vols, de compromission avec l'ennemi ?  C'est l'ouverture de la boite de Pandore, mais au fond il ne restera pas l'espérance. Dans ce cas, la Fédération nationale de la Libre Pensée demande le même examen pour la responsabilité des généraux, notamment Nivelle et Pétain, pour ce conflit et le suivant.  Il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures.

Avec Voltaire, La Fédération nationale de la Libre Pensée préfère le principe : "Il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison ". Il faudra bien qu'un jour les zélateurs d'une " justice " au cas par cas et à la tête du client, donnent les véritables raisons qui les motivent pour empêcher que justice soit rendue et que la réhabilitation collective des Fusillés pour l'exemple soit prononcée.

La Libre Pensée a indiqué clairement au Président de la République, lors de son entrevue du 10 avril 2013, que si la plus haute autorité de l'État ne prononçait pas la réhabilitation collective en 2013, alors, en 2014, lors des cérémonies, séminaires, colloques, rassemblements, les Libres Penseurs seront de tous les évènements officiels du centenaire de la Première Guerre mondiale pour porter haut et fort cette revendication de justice.

On ne nous fera pas taire 

 
Cela fait près d'un siècle que cette honte perdure. Il faut que justice soit enfin rendue à ces hommes qui ont refusé la barbarie de la guerre et de mourir pour rien. De nombreux pays belligérants ont déjà rendus justice aux Fusillés pour l'exemple. Pourquoi la France refuse-t-elle de le faire à son tour ?

Est-ce parce que les troupes françaises sont déployées sur le sol d'un grand nombre de pays pour faire la guerre, que l'État ne veut pas reconnaître le droit de refuser de mourir pour rien ? Est-ce le droit à la désobéissance pour sauver sa vie que le Gouvernement refuse de voir reconnaître ? Faut-il imposer aux soldats l'obéissance absolue à la hiérarchie militaire,  dussent-ils en mourir ?




Avec la Libre Pensée, le 8 juin 2013 à 14H
Tous au Rassemblement pacifiste et internationaliste
Pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l'exemple
 Salle de spectacle - Annexe Bourse du Travail - 85 rue Charlot 75010 Paris.


Sous la Présidence de Marc Blondel,
Prendront la parole :des militants pacifistes et internationalistes, réalisateurs de films, comédiens, historiens, élus, libres penseurs.
Un film sera projeté en ouverture.


Paris, le 17 avril 2013

mercredi 10 avril 2013

La Libre Pensée a été reçue par le Président de la République

Le mercredi 10 avril 2013, la Fédération nationale de la Libre Pensée a été reçue par le Président de la République, monsieur François Hollande, à l’Elysée. La délégation de la Libre Pensée était dirigée par Marc Blondel - Président, David Gozlan – Secrétaire général et Christian Eyschen – Vice Président.

Dans une ambiance très cordiale,la Libre Pensée a, tout d’abord, donné son point de vue sur la mise en place de l’Observatoire de la Laïcité et fait part de ses observations sur sa composition quelque peu étonnante.

Le dossier de la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918 a été abordé. La Libre Pensée a fait part de son souhait que le Président de la République, au cours de cette année 2013, prononce les mots de réhabilitation collective, à l’instar de François Hollande, quand il était Président du Conseil général de Corrèze. Monsieur le Président de la République a confirmé son engagement pour cette cause.

La Libre Pensée estime que cette réhabilitation collective se fait trop attendre depuis 99 ans. Plus de 600 Fusillés et leurs familles sont dans l’attente de cette justice dans l’Histoire et que l’Histoire leur rende justice.

Comment pourrait-il y avoir une étude au cas par cas, quand les victimes, les accusateurs, les témoins ont tous disparu ? 
Plus de 20% des dossiers des Conseils de guerre ont été détruits par la guerre et les incendies. Ceux qui restent ne sont constitués qu’à charge par les fusilleurs. Comment la justice pourrait-elle être rendue dans ces conditions ? 

dimanche 17 février 2013

Interdiction du financement des ostensions


Financement public des ostensions limousines :
le Conseil d’Etat rejette les pourvois
des confréries et associations catholiques
 La loi de 1905 interdit tout financement public des cultes !
Une victoire des laïques et de la Libre Pensée
  
Rappel des faits 
Les ostensions limousines sont des processions qui ont lieu tous les 7 ans dans une vingtaine de communes du Limousin, principalement de Haute-Vienne. Elles ont pour origine la croyance survenue après une procession en l’an 994 en la guérison miraculeuse à Limoges de milliers de personnes atteintes d’ergotisme, une maladie due à un champignon, l’ergot de seigle. Ce sont des manifestations religieuses du culte catholique comme le revendique lui-même le diocèse de Limoges : « Les ostensions limousines sont des manifestations religieuses […] C’est une sortie des reliques des saints et de leurs reliquaires et de leurs châsses au cours d’une célébration chrétienne ou de plusieurs (reconnaissance, eucharistie, procession) pour les montrer, les lever, et les donner à la vénération du peuple rassemblé. »
En mai 2009, 21 Laïques et Libres penseurs de Haute-Vienne et de Creuse ont demandé au Tribunal Administratif de Limoges de juger l’illégalité de subventions publiques aux ostensions et ainsi de faire respecter la loi de 1905, particulièrement son article 2 qui dit: « la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte.(…). Le Conseil général avait versé 26 360€, le Conseil régional 41 497€ et toutes communes concernées sauf une avaient octroyé aux comités ostensionnaires des subventions d’un moment variable de 2 000 à 20 000€.


Le Tribunal administratif de Limoges a donné raison aux laïques et libres penseurs par un jugement en date du 24/12/2009


Suite à ce jugement, les sommes versées aux confréries et comités coorganisateurs des ostensions ont été restituées aux collectivités publiques. Cette décision du Tribunal a été contestée en appel devant la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux en 2010 par 6 confréries et comités, par une commune et par le Conseil Régional du Limousin (à l’unanimité de la commission permanente, droite et gauche moins une voix).
  
La Cour Administrative d’Appel de Bordeaux
par des arrêts rendus
le 21/12/2010
a confirmé le jugement du Tribunal administratif de Limoges
 
Deux confréries et un comité ostensionnaire se sont obstinés en portant l’affaire devant le Conseil d’Etat en introduisant deux pourvois en cassation en avril 2011 demandant l’annulation des arrêts de la Cour d’Appel. Ces associations catholiques apparemment fortunées, ont obligé les 21 laïques et libres penseurs à continuer ce combat en justice et à leur frais devant le Conseil d’Etat pour demander que soient rejetés ces pourvois et à nouveau jugé illégitime la prétention de financer les ostensions par l’argent public.

Le Conseil d’Etat  a rendu ses conclusions le 15/01/2013, il a
rejeté les pourvois des confréries et associations catholiques.

Le Conseil d’Etat a jugé que la Cour administrative d’appel de Bordeaux n’avait fait aucune erreur de droit, que les ostensions sont bien en premier lieu des manifestations religieuses du culte catholique et qu’à ce titre elles ne peuvent donc bénéficier de subventions publiques. Le Conseil d’Etat a jugé que l’article 2 de la loi de 1905 n’est nullement incompatible avec les articles 9 et 14  de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, articles qui se rapportent au droit de toute personne à la liberté de pensée , de conscience et de religion. Le Conseil d’Etat a donc rejeté l’argument mis en avant par les confréries voulant faire reconnaître une discrimination à l’encontre des catholiques dont les ostensions ne seraient plus subventionnées. Le Conseil d’Etat a condamné aux dépens les 3 associations.

Quelques rappels sur 4 années de combats et procédures

vendredi 8 février 2013

Qu’est-ce que la laïcité ?


En 1956, en pleine révolution des Conseils en Hongrie contre le pouvoir stalinien, un militant, Leszek Kolakowski,  écrivait un texte, sous forme de poème, qui allait entrer dans l’Histoire, sous le titre : « Qu’est-ce que le socialisme ? ». A l’heure où les termes de laïcité et de laïque sont plus que galvaudés et pervertis par leur adversaires, nous avons voulu rendre hommage à ce militant et dire ce que nous pensons.

What it is ?
Nous vous dirons ce qu’est la laïcité. Mais d’abord, nous devons vous dire ce que n’est pas la laïcité. Bien, donc la laïcité n’est pas : Une société dans laquelle quelqu’un qui n’a pas commis de faute est stigmatisé pour sa seule présupposée appartenance ethnique ou religieuse. Une société où c’est un crime d’être le frère, la sœur, le fils ou la femme d’un « suspect musulman ».
 
Une société dans laquelle quelqu’un est malheureux parce que ce qu’il a dit n’est pas conforme à ce que les docteurs de la foi médiatique et de la pensée unique imposent à tous et quelqu’un d’autre heureux parce qu’il ne dit pas ce qu’il pense.
 
Une société où quelqu’un est à l’aise parce qu’il ne pense pas du tout. Une société dans laquelle quelqu’un est malheureux parce qu’il est juif, musulman, libre penseur, et où un autre est mieux parce qu’il n’est pas juif, musulman, libre penseur. Une société où il vaut mieux-être blanc, vieux, riche et rentier, que noir, pauvre, jeune et chômeur.
 
Une société où il est mieux de s’appeler, Nicolas, François, Ségolène, Bernard-Henri, Caroline, Georges, Jean-François, Bernard, Pierre que Mouloud, Moustapha, Mohamed, Fatima, José, Pietro, Alberto.
 
Caroline ou Fatima ?
  
Une société dont l’Etat  où les auxiliaires zélés de la pensée unique en appellent toujours à la répression contre ceux qui ne pensent pas comme eux. Un État où vous n’avez droit à des subventions publiques que si vous faites allégeance au « politiquement correct ». Une société où pour avoir droit à une salle municipale pour se réunir, il vaut mieux être d’accord avec le maire.
 
Une société où les Élus trahissent la laïcité tous les jours, votent les subventions publiques aux cultes et à l’enseignement catholique et plantent des arbres de la « laïcité » pour faire oublier le dimanche ce qu’ils ont fait dans la semaine. Un État où le Gouvernement et les Élus de Droite comme de Gauche détournent 10 milliards d’euros de fonds publics, chaque année, pour financer les religions et l’enseignement privé catholique, en spoliant l’Enseignement public qu’ils sont censés défendre.
 
Une société où l’on peut être condamné d’avance, sans jugement, pour délit de faciès. Un État qui a plus de policiers et de gendarmes que de nourrices, et  proportionnellement plus de gens en prison que dans les hôpitaux.
 
Un État dont les soldats pénètrent les premiers sur le territoire d’un autre pays, au nom d’un droit d’ingérence que s’arrogent les puissants de ce monde. Un Etat où quiconque chante les louanges des dirigeants et de leurs groupies médiatiques est dans une meilleure situation que celui qui se tait.
 
Un État qui produit plus d’armes de guerre que de biens de production pour satisfaire les besoins de la population. Un État dans lequel les moins-disants culturels vivent mieux que les esprits libres.  Un État dont les procureurs sont souvent d’accord avec le pouvoir. Un État dans lequel il faut mieux, pour sa sécurité, être mal-comprenant que mal-obéissant.
 
Etre con, cela rassure, surtout les bien-pensants
 
Un État qui veut que tous ses citoyens aient la même  opinion en philosophie, politique étrangère, économie, littérature et morale. Un État où l’on applaudit réglementairement et dans l’union nationale aux bruits de bottes en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique.
 
Un État dont le gouvernement définit les droits de ses citoyens, mais dont les citoyens ne définissent pas les droits du gouvernement. Un État où l’on est responsable de ses ancêtres, mais pas de ceux des autres qui sont, par définition,  moins bien. Un État où une partie de la population reçoit des salaires et des dividendes (quarante fois pour le moins !)  plus élevés que ceux des autres.
 
Un État qui se dit neutre et laïque, mais où le Président de la République fait le signe de croix et participe à des messes dans l’exercice de ses fonctions et où les Élus participent, avec leur écharpe tricolore, aux cérémonies religieuses. Un Gouvernement, aidé par des syndicats d’enseignants, des associations dites « laïques » qui militent ouvertement pour l’unification de l’Enseignement public et catholique, contrairement aux principes de Séparation des  Églises et de l’État.
 
Un Etat qui refuse d’abroger les lois antilaïques par « réalisme », et, tout cela, sous les applaudissements réitérés  des « personnalités morales » dont les décorations cléricales valent mieux  que toutes les réserves « laïques ». Une croix chrétienne vaut bien une Légion d’honneur, d’ailleurs c’est souvent, pour beaucoup, la même chose.
  
La carte , la croix et la francisque
 
Un Etat, une société, où on valorise le réalisme, celui qui a commencé à Munich, poursuivi à Montoir, et idéalisé à Sigmaringen. De la croix chrétienne à la croix gammée en passant par le Journal La Croix, vivant symbole, avec le Monde, de la continuité du Pétainisme.
 
Une société qui utilise en permanence des mots nationalistes et xénophobes. Une société où l’autre est toujours l’ennemi, surtout s’il n’a pas la même religion « blanche et occidentale ». Une société où tout le monde déclare croire en un dieu unique, mais où personne n’a le même, ce qui justifie tous les massacres.
 
Un État dont les gouvernements pensent que rien n’est plus important que leur pouvoir. Un État qui fait un pacte avec le crime et adapte ensuite son idéologie à ce pacte. Un État qui impose le modèle économique du capitalisme destructeur et ravageur, du FMI, de la Banque mondiale et de l’Union européenne et qui appelle cela : « le meilleur des mondes possibles ».
 
Une société où tous les partis politiques, de droite comme de gauche, se sont ralliés à la Doctrine Sociale de l’Eglise catholique, qui n’a pour seul objectif  que de maintenir l’exploitation capitaliste et l’oppression sociale. Les patrons seront toujours les patrons et les travailleurs, toujours chômeurs ou dans la misère (la différence est bien mince), au nom du « bien commun » qui n’est que le bien des puissants de ce monde.
  
Pole Emploi ou l’usine, ou tu pointes  où tu meurs
 
Une société où le pouvoir et ses affidés entendent imposer partout ce qu’il faut penser, ce qu’il faut manger, comment il faut se vêtir, dans la rue et même chez soi. Une société dont le maître-mot est, au nom de la liberté : interdire en permanence. Un État qui se veut arbitre de toutes les élégances, surtout vestimentaires. Une société qui impose les canons d’une « beauté  aux ordres », réglementaire et normalisée des fabricants de cosmétiques et obscurcissant le regard de chacun.  Un seul regard, un seul désir, un seul peuple.

 
Une société où les zélotes honteux et inavoués du cléricalisme appellent « laïque » tout ce qui sent l’eau bénite et « intolérance », tout ce qui est véritablement laïque et libre penseur.
 
Une société où il vaut mieux être chrétien que musulman, juifs que bouddhiste, évangéliste qu’intouchable hindou.. Et qu’en tout cas, il n’y a rien de pire que d’être libre penseur. Une société où l’on nous vous inculque que penser, c’est déjà désobéir.
 
Un État qui se considère comme fermement démocratique parce qu’il est d’accord avec lui-même. Une société qui est la tristesse même. Un système de caste qui se reproduit par lui-même et pour lui-même. Un État qui connaît toujours la volonté des gens avant de la leur demander. Un État qui peut les maltraiter impunément.
 
Un État dans lequel une conception de l’histoire fait la loi. Un État dans lequel philosophes et écrivains disent toujours la même chose que les généraux et les ministres, mais toujours après eux. Un État dans lequel les travailleurs n’ont pas d’influence sur le gouvernement. Un État qui croit que lui seul peut sauver l’humanité. Un État qui considère qu’il a toujours raison. Un État dans lequel l’Histoire est un auxiliaire de la politique.
  
Un révolutionnaire, un révolté, un laïque est toujours contre l’Etat !
 
Un Etat qui sait ce qu’il veut et qui fabrique des opinions et de l’information à coup de sondages pour confirmer ce qu’il a décidé d’avance. La chance, espère-t-il, que l’argent confirmera  sa commande. Et, c’est souvent le cas. Qui paie commande. Cela évite de penser.
 
Un État qui est toujours content de lui. Un État qui croit que chacun est épris de lui, alors qu’en réalité, c’est le contraire. Un État qui est convaincu que personne au monde ne peut rien concevoir de mieux. Un État qui ne se rend pas compte qu’il est haï aussi longtemps qu’il est craint, surtout à cause des forces  considérables de répression.
 
Un État qui détermine qui peut le critiquer et comment. Un État dans lequel on peut chaque jour réfuter ce qu’on affirmait la veille et croire toujours que rien n’a changé. Un État qui n’aime pas voir ses citoyens lire trop de journaux ou surfer sur internet.
 
Un État dans lequel nombre d’ânes ont rang d’intellectuels, de philosophes, d’écrivains, d’experts et de journalistes.
 
Etats Frères, démocraties populaires, libéralisme, démocratie : et ta Sœur ?
 
Voici la première partie. Mais maintenant, attention, nous allons vous dire ce qu’est la laïcité.
 
Et bien, camarades, la laïcité, c’est une bonne chose.
 

Christian Eyschen, vice-Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée
  
PS :  Ce texte est écrit en hommage à tous les combattants de la liberté à travers le monde

mercredi 6 février 2013

Communiqué de presse - Le Droit canon est-il supérieur au Code Civil ?


Quelle mouche cléricale a donc piqué le Procureur de la Cour d’Appel de Caen ? Un libre penseur de Coutances dans la Manche avait demandé que son nom soit rayé des registres de baptême de l’Église catholique, car c’était une atteinte à sa vie privée, les registres étant accessibles au public. L’Evêché avait refusé en prétextant du caractère irréversible du sacrement chrétien.

Le libre penseur a donc traîné l’Évêque de Coutances au Tribunal. Celui-ci a ipso-facto condamné l’Évêque à accéder à la demande du libre penseur et à rayer son nom du registre des baptêmes. Brandissant sa crosse, le prélat a fait appel. Il ne s’agit là, en apparence, que d’une affaire judiciaire normale.
Au passage, nous savourons pleinement l’aveu de l’Évêque catholique. Dans son Appel, il indique : « Le baptême ne serait pas constitutif d’un événement intime, mais serait un fait objectif dont on ne saurait déduire l’appartenance religieuse d’une personne, lorsqu’il lui a été administré en bas âge ».
Contre toute la tradition catholique, le Mitré déclare que le baptême n’est pas une preuve de l’appartenance à la religion catholique. Il est administré à un bébé, alors il n’est rien et n’entraîne rien ! Mais l’Église catholique a enseigné le contraire depuis près de 2 000 ans. Voici un Évêque qui n’est pas très catholique !
Mais, derrière cette affaire « banale », se cache un bras de fer juridique d’importance : Est-ce qu’en France, comme dans la plupart des pays en Europe, le Droit canon catholique a force de loi sur la législation civile ? Le droit catholique est-il supérieur aux lois humaines ?
Depuis la Révolution française et la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Églises et de l’État, la réponse est non. La République ne connaît que la loi des hommes et ignore la loi divine.

Mais au nom de l’Union européenne vaticane qui reconnaît, par l’Article 17-C du traité constitutionnel européen des droits particuliers et des avantages exorbitants aux Églises, certains veulent remettre en cause la laïcité de l’École et de l’État dans notre pays.
Et c’est ainsi que la Libre Pensée vient d’apprendre, quelque peu stupéfaite, que le Procureur général de la Cour d’Appel de Caen s’est joint à la demande de l’Évêque pour faire annuler la décision du Tribunal de Coutances ! Au pays de la Séparation des Églises et de l’État, nous voilà revenu au bon vieux temps du Concordat.
Marc Blondel, Président de la Fédération nationale de la Libre Pensée, vient de s’adresser directement à madame Taubira, Garde des Sceaux, pour l’alerter sur cet état de fait alarmant du point de vue de la démocratie et de la laïcité, en lui demandant d’intervenir au plus vite. Le Parquet est sous la responsabilité de la Chancellerie. Il appartient au Garde des Sceaux de rappeler à ce Procureur quelques vérités juridiques élémentaires.
L’Église catholique refuse le mariage pour tous. Elle préfère le baptême obligatoire pour tous, indélébile et ineffaçable. Les êtres humains ne sont pas du bétail à marquer au fer rouge du dogme catholique.
Il est temps de ramener les cléricaux à la raison et à la prudence.

Paris, le 5 février 2013