samedi 19 décembre 2020

Brest. 700 manifestants pour le retrait de la loi Sécurité globale dans une ambiance tendue (OF.fr-19/12/20-15h38)


Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes se sont rassemblées à Brest (Finistère) pour demander le retrait de la loi Sécurité globale, adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 24 novembre 2020.

À Brest, plus de 500 personnes contre la loi Sécurité globale (LT.fr-19/12/20-19h10)

 

Environ 700 personnes ont défilé pour demander
le retrait de la loi Sécurité globale, ce samedi à Brest.

Sans doute près de 700 personnes, au plus fort de la manifestation, ont défilé ce samedi pour demander le retrait de la loi Sécurité globale. Une nouvelle mobilisation est déjà annoncée le 9 janvier.

Quimperlé. 100 personnes contre la loi de sécurité globale (OF.fr-19/12/20-15h59)

 

Samedi 19 décembre, une centaine de manifestants ont protesté contre la loi de sécurité globale. 

À Quimperlé, une centaine de personnes contre la loi « Sécurité globale » (LT.fr-19/12/20-16h58)

 

Une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi 19 décembre,
à Quimperlé, contre la loi dite de sécurité globale

Une centaine de personnes se sont rassemblées, ce samedi 19 décembre, à Quimperlé contre la loi dite de sécurité globale.

vendredi 18 décembre 2020

Quimper. Environ 200 personnes manifestent contre la loi de sécurité globale (OF.fr-18/12/20-20h12)

Un peu plus de 200 personnes ont manifesté contre la loi relative à la sécurité globale, 


                                                      

À Quimper (Finistère), plus de 200 personnes se sont rassemblées, ce vendredi 18 décembre 2020, à 18 h, pour protester contre la loi relative à la sécurité globale. La dernière manifestation, le 26 novembre 2020, avait rassemblé 1 000 personnes. 

À Quimper, 200 manifestants pour les libertés publiques (LT.fr-18/12/20-19h10)

 

Déambulation nocturne sur les rues de Quimper, ce vendredi soir.

mercredi 16 décembre 2020

Les 18 & 19 décembre, La Libre Pensée 29 dans la rue pour le retrait du projet de loi "sécurité globale" pour "la liberté, l'égalité, la fraternité"

 

Les 18 et 19 décembre-

toutes et tous dans la rue...


Quimper 

RDV-Vendredi 18/12/20-18 heures-Place de la Résistance

Quimperlé 

RDV-Samedi 19/12/20-15 heures-Place Saint-Michel

Brest

RDV-Samedi 19/12/20-15 heures-Place de la Liberté

jeudi 10 décembre 2020

Projet de loi sur « Le séparatisme » Deux pas en avant, un pas en arrière ! Entre Réaction et contradictions (FNLP-10/12/20)


– COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

 

Projet de loi sur « Le séparatisme »

Deux pas en avant, un pas en arrière !

Entre Réaction et contradictions


C’est un projet de loi pour conforter les principes réactionnaires du Régime de Vichy et de la loi Debré que le gouvernement a adopté en Conseil des Ministres le 9 décembre. Entre deux pincées d’eau bénite pour Valéry Giscard d’Estaing, baptisé « Chevalier de la modernité » macronienne et la réaffirmation de principes antilaïques, le gouvernement a été contraint cependant de reculer partiellement.

samedi 5 décembre 2020

À Brest, plus de 500 manifestants contre la loi « Sécurité globale » (LT.fr-4/12/20-19h42)

 

La troisième manifestation contre la loi « Sécurité globale a réuni plus de 500 personnes,
ce vendredi soir à Brest, à l’appel de 27 organisations

Brest. Un millier de manifestants contre la loi « Sécurité globale » (OF.fr-4/12/20-20h31)

manif

Les opposants à la loi se sont une nouvelle fois déplacés, vendredi 4 décembre pour montrer leur opposition à la loi voulue pour le gouvernement. Un rassemblement en soirée qui a fait un tour par le commissariat de police de Brest.

mercredi 2 décembre 2020

La Libre Pensée appelle à manifester partout en France pour le retrait total de la loi « Sécurité Globale » (FNLP-2/12/20)

 


Venez avec vos drapeaux, banderoles, vos badges, vos communiqués !

Retrait de la loi Sécurité globale : marche des Libertés et des Justices le 5 décembre

Communiqué de la coordination StopLoiSécuritéGlobale


La cacophonie la plus complète règne au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire après l’annonce, ce lundi 30 novembre, de la réécriture intégrale de l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale. Pour faire bonne figure aux yeux de l’opinion après le succès sans précédent des mobilisations populaires du 28 novembre, le gouvernement et la majorité parlementaire tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé.

Ils essaient de sortir l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale… pour mieux inclure ses dispositions dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme. Et les articles 21 et 22 sont toujours là, visant l’instauration d’outils de surveillance de masse. L’utilisation des drones avec caméras (article 22) menace la liberté d’expression et de manifestation et rend illusoire la protection des sources des journalistes et lanceur.ses d’alerte.

Ces dispositions liberticides, ainsi que celles du schéma national du maintien de l’ordre, représentent une menace pour le droit d’informer et d’être informé et doivent disparaître. Il appartient au président de la République, garant des libertés publiques, de procéder à leur retrait. Par conséquent, la coordination, dans toutes ses composantes, demande à être reçue par Emmanuel Macron.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale condamne les violences policières lors de la journée de mobilisation du 28 novembre et l’agression d’une dizaine de reporters par les forces de l’ordre.

Des rassemblements ou manifestations sont déjà prévus dans de nombreuses villes cette semaine, souvent en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité. Violences sociales, répression et violences policières, dont l’invisibilisation serait facilitée par ce projet de loi, font partie d’une même politique d’injustices visant certaines populations.

C’est pourquoi, tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi Sécurité globale et du schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale donne rendez-vous, à Paris, samedi 5 décembre, à 14 h, de la porte des Lilas à la place de la République, pour la Marche des libertés et des justices, et partout ailleurs le même jour.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale fédère des syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur-ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, de collectifs de quartiers populaires, d’exilé-es, de blessés et de Gilets jaunes.

Paris, le 1er décembre 2020.

source: https://www.fnlp.fr/


RENDEZ-VOUS  

VENDREDI 4 DECEMBRE 2020-18 HEURES

BREST- PLACE DE LA LIBERTE


jeudi 26 novembre 2020

À Quimper, plus de 1 000 personnes se rassemblent contre la loi de sécurité globale, ce jeudi 26 novembre 2020 (OF.fr-26/11/20-19h37)

 

« Faisons un geste symbolique, incroyablement dangereux : sortons nos smartphones ! »

La manifestation pour protester contre la loi relative à la sécurité globale, organisée par la Ligue des Droits de l’Homme ce jeudi 26 novembre 2020 à Quimper (Finistère), a mobilisé plus qu’espéré.

vendredi 20 novembre 2020

Plorec-sur-Arguenon (22) : un calvaire vieux de 74 ans condamné à être démonté (F3-Bretagne-20/11/20-

En application de la loi de 1905, le tribunal administratif de Rennes, saisi par la fédération départementale de la Libre Pensée, a condamné le département des Côtes d'Armor jeudi 18 novembre à démonter d'ici trois mois un calvaire situé sur le domaine public, à Plorec-sur-Arguenon. 


Le calvaire de Plorec-sur-Arguenon après sa restauration 

jeudi 19 novembre 2020

Calvaire de Plorec-sur-Arguenon : une volonté manifeste d’apaisement (LT.fr-19/11/20-17h43)


L’édifice est installé au carrefour de la RD60 et de la RD89, sur un terrain
préempté par le conseil général en 1988, à l’époque du remembrement

Au lendemain de la décision du tribunal administratif condamnant le Département des Côtes-d’Armor à démonter un calvaire « illicite » à Plorec-sur-Arguenon, un consensus se dessine. Réactions.

« Je trouve ça incroyable ! » Il est 10 h, ce jeudi, à Plorec-sur Arguenon, entre la mairie et l’église. Pas la foule. Encore moins à l’heure du confinement. Sur le trottoir, deux hommes discutent. « L’affaire du calvaire ? Évidemment qu’on est au courant. Les gens en parlent. Mais c’est un peu la stupéfaction qui domine », assure Bruno, employé communal. En sa compagnie, le deuxième adjoint acquiesce. Lui n’a « pas de commentaire à faire, ce n’est pas directement l’affaire de la municipalité. Ce qui est important, c’est que les choses s’apaisent ». Un témoignage qui sera aussi celui du maire Daniel Fouéré, joint par téléphone dans l’après-midi.

À 150 mètres de là, devant le calvaire déclaré « illicite » par la décision du tribunal administratif de Rennes du 5 novembre dernier, un couple contemple l’édifice. Pressé de rentrer « avant la fin de l’heure de sortie autorisée ». Mais ne disant pas autre chose : « C’est navrant de devoir aller en justice pour ça. En plus, ce n’est pas si mal, visuellement. L’été passé, on voyait des touristes s’arrêter, prendre des photos… Mais la loi est la loi ! »

« Aucune colère, elle ne mène à rien »

Pas de colère, à peine des regrets, donc, « pour le travail des bénévoles, qui se sont donné du mal ». Ceux de l’Association pour la conservation du patrimoine religieux de Plorec qui ont réhabilité, sur le domaine public, entre 2018 et 2019, un calvaire « de mission » érigé en 1946. « C’est ça qui nous déçoit le plus. Nous avions pourtant confiance », abonde Pierre Allory, son président. Qui témoigne ne ressentir « aucune colère, elle ne mène à rien ».

L'enclos est fleuri et entretenu par des bénévoles.
L’enclos est fleuri et entretenu par des bénévoles. 

Avant d’ajouter : « Dans ces petits bourgs, on n’est évidemment pas d’accord sur tout mais l’important reste d’accepter les idées de tout le monde, de vivre ensemble, en paix ». Et de rappeler les dernières élections municipales, avec « une seule liste, rassemblant des gens qui n’ont pas forcément tous les mêmes idées ».

Loi de 1905

Du côté de la Libre-pensée, qui avait assigné le Département, propriétaire du terrain et donc du monument, devant le tribunal, « c’est une bonne nouvelle ». « Parce que la loi est respectée, tout simplement », assure François Le Pivert, par téléphone.

« C’est un de nos rôles, tout simplement. »

« Nous ne sommes pas contre les religions. Au contraire. Mais nous restons très attentifs à la défense de la Loi de 1905 », poursuit le président de la Fédération des Côtes-d’Armor, confirmant avoir été alerté « par un habitant de la commune. » Et de rappeler le précédent de la Vierge de Brusvily, non loin, pour lequel La Libre pensée s’était également mobilisée. Sans passion aucune. « C’est un de nos rôles, tout simplement ».

Le terrain vendu ?

Un précédent de Brusvily peut-être pas aussi anodin que cela. La statue incriminée s’étant finalement retrouvée installée à quelques mètres de l’espace public, dans le jardin d’un particulier. Une solution privée qui pourrait être, dans le cas de Plorec, l’issue du litige ? « Nous prenons pour l’instant acte de cette décision », déclare Romain Boutron, le président du Département. Lequel n’a pas encore arrêté la suite à donner concernant un appel éventuel.

« On s’interroge, au Département, sur l’opportunité d’être propriétaire de calvaires… »

« Il est trop tôt pour le dire, nous regardons les options ». « Mais on s’interroge sur l’opportunité d’être propriétaire de calvaires… » Ajoutant que « des associations ont fait des propositions d’acquisition. Nous les étudions très sérieusement. »

Le calvaire, réhabilité en 2018-2019, par l'Association pour la conservation du patrimoine religieux de Plorec.
Le calvaire, réhabilité en 2018-2019, par l’Association 
pour la conservation du patrimoine religieux de Plorec
source: https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/plorec-sur-arguenon/calvaire-de-plorec-sur-arguenon-une-volonte-manifeste-d-apaisement-19-11-2020-12659270.php
 

jeudi 5 novembre 2020

11 NOVEMBRE 2020-A BAS LA CALOTTE, A BAS LA GUERRE ET VIVE LA SOCIALE !

 

Le monument aux morts de Primelin (Cap Sizun-Finistère)

Chaque année, le 11 novembre notre pays se souvient de la 1ère Guerre Mondiale, cette gigantesque et terrifiante « boucherie » humaine. Chaque année depuis plus de vingt ans, la Libre Pensée-29 avec ses partenaires l’Université Européenne de la Paix (UEP), l’Association des Anciens Appelés en Algérie Contre la Guerre (4ACG), le Mouvement de la Paix, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), la Confédération Nationale du Travail (CNT) appelle citoyens et associations du Finistère à un rassemblement pacifiste et internationaliste autour du Monument aux morts pacifiste de Primelin.

C’est la 1ère fois que le rassemblement pacifiste et internationaliste de Primelin ne pourra se tenir pour cause de pandémie de covid-19.

dimanche 1 novembre 2020

Service National Universel-La position de la Libre Pensée

 

Contre l’embrigadement de la jeunesse !
Contre la militarisation de la société !
Abrogation du SNU !

Pour connaitre la position de la Libre Pensée: cliquer ICI
 

Pétition en ligne-NON au SNU ( Service National Universel )

 

 
 

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

  • Une opération de soumission de la jeunesse: il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes... Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

France-Culture-Dimanche 8/11/20-9h42-«Service National Universel : embrigadement de la jeunesse, militarisation de la société.» avec la Libre Pensée

 

 

samedi 31 octobre 2020

La faute à qui ? Salauds de jeunes !-par les Jeunes Libres Penseurs (FNLP-30/10/20)


 La jeunesse travaille, quand elle a la chance de ne pas faire partie des 10 millions de chômeurs ; elle prend les transports, elle fait ses courses, elle va au lycée, à la faculté, mais elle a l’outrecuidance de vouloir également vivre, se rassembler entre amis, sortir, fréquenter les bars ou les restaurants, circuler librement.

Le dernier numéro de La Raison est paru (n°656-Novembre/Décembre 2020)-achetez-le, abonnez-vous

 

 

 

jeudi 29 octobre 2020

Les nouveaux croisés contre la laïcité et la démocratie-par FNLP (Blog Médiapart-28/10/20)

Nous connaissons actuellement une situation qui sort de l’ordinaire à bien des égards, notamment sur le terrain de l’existence des libertés démocratiques et de la laïcité. La Fédération nationale de la Libre Pensée vient de tenir, après son Congrès national, son premier Comité général. 

Nous avons donc demandé à son Secrétaire général, Christian Eyschen, quelle était l’analyse de la Libre Pensée devant tous ces événements.

L’état d’urgence sanitaire continue au détriment des libertés et droits fondamentaux (fnlp.fr-28/10/20)

 

 
Les citoyens ne s’en doutent pas : depuis l’entrée en vigueur de la loi du 11 juillet 2020, est en vigueur un régime transitoire de sortie de l’état d’urgence sanitaire instauré le 23 mars 2020 et prorogé le 11 mai. Jusqu’au 30 octobre 2020, il donne des pouvoirs exceptionnels au Premier ministre, qui peut les déléguer en partie aux préfets aux fins d’appliquer les décisions gouvernementales au niveau du département ou de la région, pour restreindre les libertés et droits fondamentaux : réglementer ou interdire la circulation des personnes et des véhicules ; réglementer l’ouverture des établissements recevant du public ou l’accès aux lieux de réunion ; réglementer les rassemblements de personnes sur la voie publique. Le Parlement est seulement informé des mesures prises par le pouvoir exécutif.

mercredi 21 octobre 2020

Observatoire de la laïcité (FNLP-20/10/20)

 

 
 
 

Nos associations laïques apportent leur soutien à l’Observatoire de la laïcité, à son président et à son rapporteur général, Nicolas Cadène.

lundi 19 octobre 2020

Pour la plus absolue liberté de conscience, pour le droit à l’instruction, en hommage à Samuel Paty (FNLP-18/10/20)


 

La Libre Pensée est saisie d’effroi devant le crime barbare contre l’enseignant Samuel Paty. Elle assure sa famille, ses proches, ses collègues, ses amis de sa profonde empathie dans ce drame. La Libre Pensée leur témoigne sa profonde solidarité dans cette cruelle épreuve.

La Libre Pensée condamne fermement et énergiquement cet acte odieux d’un fanatique religieux qui s‘ajoute à d’autres assassinats commis par des religieux épris de haine envers l’Humanité.

Le dimanche 18 octobre 2020, la Libre Pensée était présente
dans les rassemblements qui ont eu lieu

 

Nous y étions, car tuer un être humain, c’est assassiner l’Humanité toute entière.

Nous y étions, car chaque être humain porte l’entière condition humaine.

Nous y étions, sans ostentation ni publicité, simplement par respect et solidarité dans une discrétion assumée.

Nous y étions pour marquer notre refus absolu que la chaine d’union de l’Humanité soit séparée d’un de ses maillons

Nous y étions, parce que la Fraternité doit toujours être plus forte que le rejet de l’autre

Nous y étions, mais pas avec les porteurs de haine qui utilisent ce drame épouvantable pour marquer de leur xénophobie une partie de la population qu’ils vouent aux gémonies.

Nous y étions, pour rendre hommage à cet enseignant dévoué à son métier qui est d‘instruire, c’est-à-dire de construire des êtres humains conscients, libres d’assurer leurs destinées.

Nous y étions, mais pas avec ceux qui parlent des autres pour mieux parler d‘eux-mêmes et se faire de la publicité à bon compte.

Nous y étions, parce que nous voulons un monde meilleur où chacun peut avoir sa place dans l’égalité de tous.

Nous y étions, mais pas avec ces médias, tels des vautours, qui s‘abreuvent du sang des victimes pour accroitre leurs audiences et qui donnent un perchoir toujours plus grand aux corbeaux de mauvaise augure porteurs de haine et xénophobie croissante.

Nous y étions, car la liberté, en premier lieu, la liberté de conscience et d’expression est notre bien le plus précieux.

Nous y étions, mais pas avec les croque-morts qui se drapent dans les linceuls des autres pour mieux s’auto-glorifier et pour mieux justifier leur politique réactionnaire.

Nous y étions, car le véritable tombeau de Samuel Paty sera toujours dans le cœur de celles et de ceux qui l’ont aimé et dans la mémoire de celles et de ceux qui se souviendront de lui. Les Egyptiens dans la Haute-Antiquité pensaient qu’il y avait deux morts, d’abord quand l’âme quittait le corps et quand mourait la dernière personne qui avait prononcé votre nom.

Nous y étions, pour que le nom de Samuel Paty ne s’efface jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Nous y étions…. Pour plus jamais cela.


Paris, entre peine et solidarité, le 18 octobre 2020

source:  https://www.fnlp.fr/



 

 

 

 

samedi 12 septembre 2020

Lettre ouverte de la Fédération Nationale de la Libre Pensée au Président de la République (10/09/2020)

 

Gambetta proclamant la république le 4/09/1870 à l'Hotel de  Ville de Paris
(Le Monde illustré de 1870-dessin de Daudenard)

 



Monsieur le Président,


Lors de votre venue au Panthéon le 4 septembre 2020, vous avez prononcé un discours contre le « séparatisme » qui voulait faire date. Mais la date que vous avez choisie est bien éclairante à elle seule.

Vous avez déclaré que l’Histoire de France « est un bloc » et, par ailleurs, vous avez omis de rappeler le fait que la République a été fondée le 22 septembre 1792, après la bataille de Valmy où les armées révolutionnaires infligèrent une défaite à l’Europe déjà coalisée contre la démocratie.


La République a 228 ans et non 150 ans



Dans votre discours vous avez donc soigneusement et délibérément occulté la Première République, puis la Seconde République. Il se trouve que ces deux républiques ont aboli l’esclavage et reconnu le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Maximilien Robespierre condamnait les « missionnaires armés » qui allaient chercher de nouveaux profits à la pointe de leurs baïonnettes. Dans le bilan comparé des républiques, ce n’est pourtant pas rien.
•Vous avez choisi la IIIe République qui fut aussi une république coloniale et colonialiste, celle qui poursuivit la conquête et l’occupation de l’Algérie. Serait-ce pour faire oublier qu’en 1962, le peuple algérien a fait preuve d’un grand « séparatisme » en disposant de lui-même et en arrachant de hautes luttes son indépendance ? Qu’y a-t-il de plus « séparatiste » que l’indépendance des peuples et le démantèlement des Empires coloniaux ?
•Serait-ce aussi pour faire oublier que les peuples d’Indochine, eux aussi subissant le joug colonial de la IIIe République, firent preuve aussi de « séparatisme » en luttant et obtenant leur indépendance ?
•Serait-ce aussi pour faire oublier que le peuple malgache obtint, par voie de « séparatisme » son indépendance en 1960 ? Et aussi que beaucoup de peuples africains se « séparèrent » de la République française qui les oppressait.

Votre choix de Président de la République a renié l’œuvre de la Révolution française qui, elle, était un bloc selon l’expression de Georges Clemenceau. C’est donc une opposition « bloc contre bloc », nous n’avons visiblement pas fait le même choix dans cette opposition. Il est assez curieux, voire amusant, qu’en tant qu’auteur d‘un ouvrage intitulé « Révolution », vous effaciez à ce point la Grande révolution. Vous auriez dû intituler votre livre « Contre-Révolution », cela aurait été plus conforme à son contenu. Votre « République » n’est visiblement pas celle de Léon Gambetta, d’Auguste Blanqui, de Jules Vallès, mais plutôt celle d’Adolphe Thiers, massacreur de la Commune de Paris.

 

Les mots ont-ils un sens ?

 


Nous avons extrait de votre discours panthéonesque ces trois phrases : « La République indivisible n’admet aucune aventure séparatiste… Dans certains endroits de notre République, il y a un séparatisme qui s’est installé, c’est-à-dire la volonté de ne pas vivre ensemble, de ne plus être dans la République et ce au nom d’une religion, l’Islam en la dévoyant… Le séparatisme, c’est quand, au nom d’une religion de telle ou telle influence extérieure, on dit : Je ne respecte plus les lois de la République. »

Il existe plusieurs domaines où le « séparatisme » fait loi dans ce pays. Des millions d’élèves sont dans l’enseignement catholique privée « séparés » de la jeunesse du pays, au nom d’un principe religieux : « le caractère propre catholique ». Cet enseignement « séparatiste » est largement subventionné sur les fonds publics.

Pourquoi admettre que l’argent de tous serve à financer l’école « séparée » de quelques-uns ? Ce n’est pas une conception différente sur les mathématiques, l’algèbre ou l’orthographe qui « justifie » cet enseignement « séparé ». Non, c’est la volonté affirmée que l’enseignement catholique est partie intégrante de l’œuvre d‘évangélisation catholique. C’est donc un précepte religieux fait au nom d’une religion.

« L’Enseignement catholique est d’abord confessionnel » comme l’a déclaré le cardinal-archevêque André Vingt-Trois à la veille de l’adoption par l’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France du Statut de l’enseignement catholique en France, dont le préambule indique : « Les dispositions du présent Statut déterminent les règles et principes qui s’appliquent aux écoles appartenant à l’Enseignement catholique en France et aux instances et institutions dont ces écoles sont dotées pour gérer de façon harmonieuse leurs relations et intérêts. »

Ce Statut, avec ses 386 articles, constitue la loi organique de l’Enseignement catholique en France, déclinant dans toutes ses dispositions le Code de droit canonique sur l’Education catholique.

Citons quelques articles édifiants de ce Statut qui se passent de tout commentaire :



Art. 8 : « Aujourd’hui comme hier, l’Église catholique est engagée dans le service de l’éducation. Elle accomplit ainsi la mission qu’elle a reçue du Christ : travailler à faire connaître la Bonne Nouvelle du Salut… »

Art. 17 : « Le caractère ecclésial de l’école est inscrit au cœur même de son identité d’institution scolaire » Cette particularité « pénètre et façonne chaque instant de son action éducative, partie fondamentale de son identité même et point focal de sa mission ».

Art. 21 : Le projet éducatif est le garant de l’unité de l’école, de la communauté qui la constitue et de sa mission. Cet impératif d’unité commande que, dans chaque projet éducatif, on ne fasse pas « de séparation entre le temps d’apprentissage et les temps d’éducation, entre les temps de la connaissance et les temps de la sagesse. Les diverses disciplines ne présentent pas seulement des connaissances à acquérir, mais des valeurs à assimiler et des vérités à découvrir. [...] Dans la perspective d’un tel projet éducatif chrétien, toutes les disciplines doivent collaborer, de leur savoir spécifique propre, à la construction de personnalités en possession de leur maturité ».

Art. 23 : L’Évangile est la référence constante des projets éducatifs, car « c’est le Christ qui est [...] le fondement du projet éducatif de l’école catholique ».

Art. 41 : Une école au service du projet de Dieu : « L’Église poursuit l’œuvre du Seigneur par l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est Jésus-Christ lui-même. C’est dans cette Église que s’inscrit et se comprend l’école catholique : la préoccupation éducative qu’elle porte, et avec elle le souci de la proposition et de l’annonce de la foi, est celle de l’ensemble de la communauté ecclésiale, dans laquelle elle trouve force et soutien. »

Faudrait-il croire que ce que vous estimez insupportable pour l'Islam, est accepté et même subventionné par l'Etat,

quand il s'agit du catholicisme ?

 


Les ministres de votre gouvernement viennent d’annoncer au Parisien « qu’ils veulent inscrire dans la loi la création d’un contrat d’engagement sur la laïcité : « Nous ne voulons plus un euro d’argent public aux associations qui sont les ennemies de la République.. Les associations qui bafouent les valeurs de la République seront privées de subventions ».

On nous indique qu’il va falloir signer une « Charte de la Laïcité » pour obtenir des subventions publiques. Allez-vous supprimer les 12 milliards versés chaque année à l’enseignement catholique privé, un enseignement « séparatiste », car il n’a jamais signé une quelconque « Charte de la Laïcité ou de valeurs républicaines » et supprimer cet enseignement « séparatiste » ? Au contraire, vous avez augmenté son financement public par l’Etat et les collectivités territoriales avec la scolarité obligatoire à partir de 3 ans !

Faut-il donc être d’accord avec vous pour percevoir des subventions publiques ? Si la Fédération nationale de la Libre Pensée s’honore de ne pas percevoir un centime d‘euro de fonds publics, pour autant nous ne saurions accepter cette dictature de l’argent et par l’argent qui est si bien la marque de ce régime.

Il faudrait donc partager votre Credo pour toucher des fonds publics ?

Exit les royalistes qui ne partagent pas les « valeurs de la République »…
Exit les libertaires qui n’aiment ni la monarchie, ni la république…
Exit les partisans du socialisme qui veulent une république sociale et pas bourgeoise…
Exit les partisans du refus de l’Etat…

Vous ne réviserez peut-être pas directement la Grande loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat qui garantit la liberté de conscience pour tous, mais vous la videz entièrement de son contenu en interdisant la liberté de conscience et la liberté de l’exprimer.

N’autoriser, en les favorisant et en excluant tous les autres, que ceux qui partagent votre avis, ceci est la marque des dictateurs, pas des démocrates. Comme disait Rosa Luxembourg : « La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ». Visiblement, vous ne partagez pas ce point de vue de cette militante révolutionnaire qui a payé de sa vie la fidélité à ses idées et à sa conscience.

 

C’est un coup d’Etat à froid contre les libertés démocratiques

et la loi de 1901 sur les associations

 


Il y a cependant fort à parier que ce projet réactionnaire ne passera pas la barre trente secondes devant le Conseil constitutionnel et d’autres juridictions, tant il est contraire, lui, aux principes de la Révolution, du Droit et de la République. Il ne suffit pas d’avoir « une majorité » à l’Assemblée nationale (majorité qui s’étiole chaque jour davantage), vous allez vous apercevoir qu’il y a aussi encore des contre-pouvoirs dans ce pays.


Examinons d’autres questions


♦ La note doctrinale de la Congrégation de la Foi du 21/11/2002 qui est le guide de l'Eglise catholique pour l'action politique et sociale stipule , comme « consignes » du Vatican, ceci :
"La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la Foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui" : Ce qui veut dire que le dogme chrétien est au-dessus des lois des hommes : bel exemple de séparatisme.
Qu’allez-vous faire monsieur le Président ?
♦ Des médecins peuvent refuser de pratiquer des IVG au nom de leurs conceptions religieuses. Cette « clause de conscience » qui a souvent des origines religieuses dit : « La clause de conscience, c’est (…) le droit de refuser la réalisation d’un acte médical pourtant autorisé par la loi, mais que (le médecin) estimerait contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques. » N’est-on pas là directement dans ce que vous avez déclaré au Panthéon : « Le séparatisme, c’est quand, au nom d’une religion de telle ou telle influence extérieure, on dit : Je ne respecte plus les lois de la République ».
♦ En Alsace-Moselle, au nom des religions « venues de l’extérieur » de la Rpéublique, la laïcité ne s’applique pas. C’est l’existence du Concordat qui bafoue la liberté de conscience des Alsaciens-Mosellans et qui remet en cause l’égalité des citoyens devant la loi en « reconnaissant » quatre cultes, comme au temps du Premier Empire. Qu’y a-t-il de plus contraires aux « valeurs de la République » que la survivance d’un Empire qui s’est institué sur les décombres de la Première République ? Allez-vous supprimer les salaires des religieux payés comme des fonctionnaires au mépris de la laïcité et supprimer le Concordat, institution éminemment « séparatiste » de la République française et laïque?
♦ Au nom du Droit canon, les baptisés de force durant leur enfance ne peuvent voir supprimer leur appartenance à la religion catholique. On peut exiger au nom de la RGPD de voir disparaître toute appartenance passée à une association, parti, syndicat, Obédience maçonnique ; mais ceci est impossible pour les registres paroissiaux catholiques. Pourquoi cette exclusive basée sur un principe religieux au mépris de l’égalité des citoyens devant la loi ?

Dans ces quatre cas, les lois de la République ne s’appliquent pas pour tous et l’égalité des droits est bafouée. Allez-vous faire appliquer la loi républicaine contre ces séparatismes ?

The last, but not the least

 


Dans d’autres déclarations gouvernementales, il est indiqué que les imans devront être formés en France et que les prêches devront être faits en français. Nous qui sommes nostalgiques de Georges Brassens et de son fameux « La messe sans le latin nous emmerde », il ne nous ennuie nullement que des sermons soient fait dans la langue d’origine d’une religion et comprise par tous ses coreligionnaires. Il en faut pour tous les goûts.

Allez-vous exiger que tous les religieux catholiques soient formés en France et ainsi tarir la source qui permet à des prêtres étrangers de venir exercer leurs ministères en France ? Allez-vous interdire aux futurs prélats d’aller se former au Vatican ? Allez-vous interdire les pasteurs évangéliques en France et que leurs prêches ne soient plus en africain ou en créole ?

Ou allez-vous vous en prendre, une nouvelle fois, aux musulmans, comme au « bon vieux temps » de la Guerre d’Algérie ? Il semble que poser la question, c’est y répondre. Tout ce discours, ce projet de loi, ces prétentions, ne sont que le masque honteux de la plus pure xénophobie, instrumentalisée pour caporaliser la société et susciter des divisions pour atteindre vos objectifs politiques.

Monsieur le Président,

Vous comprendrez aisément que la Libre Pensée ne puisse se reconnaitre dans votre discours au Panthéon et qu’elle en appelle à tous les laïques, et les démocrates pour faire échec à ces projets réactionnaires.

Veuillez agréer l’expression de notre sincère attachement à la liberté de conscience et à l’égalité des citoyens devant la loi.

 

La Libre Pensée , le 10 septembre 2020



jeudi 30 avril 2020

Discours symbolique pour un 1er mai Militant -par Christian EYSCHEN, Secrétaire Général de la Libre Pensée







    
La Commune de Paris
appartient au Mouvement ouvrier et démocratique


Le Mur des Fédérés


 est la propriété des travailleurs




Cette année 2020 est bien particulière, le traditionnel rassemblement devant le Mur des Fédérés au Père Lachaise n’aura lieu que virtuellement, avec la CGT-FO, la CGT, la FSU, l’UNEF et la Libre Pensée.

La Fédération nationale de la Libre Pensée rend donc publique cette déclaration à l’occasion du 1er Mai 2020. Elle salue les héroïques combattants de la Commune de Paris.

▲ ▲ ▲

Amis, Citoyens, Compagnons et camarades,

Il y a 149 ans, le prolétariat parisien montait à l’assaut du ciel contre la réaction, le cléricalisme et le Vieux-monde. Pendant deux mois, une semaine et quelques jours, la classe ouvrière dressait le programme révolutionnaire enfin d’un véritable gouvernement ouvrier du peuple, pour le peuple, par le peuple, c’était « la forme enfin trouvée » du gouvernement du prolétariat (Marx)

La Commune de Paris interdisait le travail de nuit, luttait contre l’exploitation capitaliste, fondait l’Ecole laïque et décrétait, pour la deuxième fois dans l’histoire du pays, la Séparation des Eglises et de l’Etat. Son œuvre fut immense et a ouvert le chemin aux peuples du monde.

Le Mur des Fédérés appartient au Mouvement ouvrier

La Commune de Paris s’acheva au Père Lachaise, lors de la Semaine sanglante, au Mur des Fédérés où les Communards furent assassinés par la barbarie versaillaise. Le mouvement ouvrier a toujours été avec la Commune de Paris et son héritage, quand tant d’autres étaient à Versailles au nom de la « concorde nationale ».

Alexandre Dumas disait qu’« il était permis de violer l’Histoire, à condition de lui faire de beaux enfants », la réécriture de l’Histoire par certains ralliés tardifs, voire très tardifs, a produit un bâtard issu de la copulation contre nature de la réaction versaillaise et d’un certain « Humanisme ».

Rappelons que les aïeux de ces « écrivains » de la réécriture de l’Histoire étaient tous à Versailles en 1871 et qu’ils condamnaient ceux des leurs qui avaient eu le courage et l’audace de se joindre aux Communards.

Hier, comme aujourd’hui

Les tenants du Vieux-monde, de l’Eglise et du capitalisme veulent faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers. Ils entendent détruire tous les acquis sociaux sur l’autel des intérêts du patronat. Comment ne pas voir que les libertés démocratiques disparaissent sous tous les prétextes possibles et que le seul avenir qui est offert à la jeunesse est l’embrigadement par le SNU ?

Comment ne pas être indignés et saisis d’effroi quand on voit les manifestations de superstition de l’Eglise catholique à travers le pays, souvent en présence d’Elus de la République qui foulent aux pieds la Séparation des Eglises et de l’Etat, et qui processionnent, s’agenouillent et communient devant des emblèmes tout droit sortis des sacristies et des tabernacles du Moyen-Âge ? La superstition et la réaction sont de nouveau unies contre la science et le progrès humain.



Limoges - L'évêque de Limoges a exceptionnellement sorti en ostension dimanche le crâne de saint Martial, saint patron de la ville, relique dont l'invocation aurait miraculeusement guéri des malades d'une épidémie au Xe siècle, pour contrer le Covid-19 par des "moyens surnaturels".

Utilisant la pandémie du Covid 19 qu’ils sont incapables de juguler et d’en protéger la population, car ils ont liquidé depuis des années des pans entiers du service public hospitalier, le gouvernement s’en prend aux acquis sociaux de salariés pour satisfaire au mieux les intérêts du patronat. A tel point, que la Fédération FO de l’enseignement a été obligée de rappeler que l’Ecole publique n’avait pas pour vocation d’être la garderie du MEDEF.

Outre le scandale du non-renouvellement des masques, si le nombre de lits à disposition n'était pas passé de 450 000 à 250 000 de 2006 à 2020, avec en parallèle une baisse du nombre de lits en réanimation et des dizaines de milliers de personnels soignants en moins, nous serions dans une autre situation.

Pour masquer cet assassinat délibéré du service public, le Président de la République en appelle à « l’Union nationale » autour de sa personne. Et ils sont nombreux à se presser pour faire « don de leur personne » à l’Elysée. Il est loin d’être sûr que cela soit purement philanthropique et philosophique.

Par deux fois, la Présidence de la République (le 23 mars 2020 et le 21 avril 2020) a sollicité la Libre Pensée pour faire « la convergence des forces spirituelles » autour de sa politique par l’intermédiaire d’audioconférences avec les cultes. Par deux fois, la Libre Pensée a dit Non.

Ces audioconférences élyséennes sont donc la tentative de faire vivre cette « transcendance » de manière institutionnelle dans la République française, à l’instar de ce qu’ils font dans l’Union européenne. C’est là sans doute, la manière élyséenne de « réparer le lien entre l’État et l’Église » en tentant d’impliquer la Libre Pensée comme caution dans l’opération.

Mais avant de parler au petit peuple des clercs, des Obédiences maçonniques et des « laïcs », le Président de la République a eu un contact direct avec le pape, car selon l’adage, il vaut toujours mieux parler au bon dieu qu’à ses saints. Une fois qu’Emmanuel Macron fut oint et ayant eu l’autorisation papiste de parler, il s’est adressé « comme un roi en ses Conseils », comme au bon vieux temps de la Monarchie. On n’est pas proto-chanoine d’honneur du Latran pour rien.

La Libre Pensée n’entend pas aliéner son indépendance, sa « liberté de comportement » comme le disait notre regretté Président Marc Blondel, en se liant au char d’une Union sacrée de triste renommée.

Comment ne pas voir que l’opération « Tous derrière mon panache blanc élyséen » vise à camoufler l’énorme responsabilité des gouvernements successifs dans les ravages de cette pandémie ? On ne cesse de nous parler du « jour d’après », mais les jours qui nous intéressent sont ceux d’aujourd’hui, et comme « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », on nous permettra de regarder tout cela de loin avec une certaine ironie.

La Libre Pensée ne saurait donc cautionner une opération de camouflage des responsabilités gouvernementales.

En s’en prenant ouvertement aux acquis ouvriers, sociaux, démocratiques, laïques et à la jeunesse, le gouvernement entend imposer un monde d’exploitation et d’obscurantisme, tout dévoué au patronat et à l’Eglise catholique.

Quand on ressort les vieilles lunes du corporatisme
et du bonapartisme sénile

La presse vient de faire état d’une « information » qui rappelle de vieux souvenirs : pour Patrick Bernasconi, Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), « Dans l’après-crise, il faudra davantage s’appuyer sur les corps intermédiaires, les territoires et la démocratie participative. »
Dans un long entretien avec Acteurs publics, il salue la solidarité qui s’exprime aujourd’hui face aux conséquences de la crise sanitaire. Elle témoigne, dit-il, de la volonté des citoyens d’être davantage partie prenante de la décision publique. Mais cette citoyenneté doit être “structurée et organisée”, estime Patrick Bernasconi, qui souligne le rôle que pourra jouer le CESE dans l’après-crise. Il estime nécessaire, “le moment venu”, le retour de la révision constitutionnelle pour “donner un élan et une force” à cette instance. »

Transformer le Conseil Economique et Social en « chambre des corporations, des métiers et des compétences », façon « Charte du Travail » relookée, et pour cela faire une réforme constitutionnelle, cela avait été le choix du général de Gaulle en 1969. On sait comment cela s’est terminé. On sait aussi que quand l’Histoire bégaie et repasse les mêmes plats, la deuxième fois, on sombre dans le grotesque.
▲ ▲ ▲ ▲

La Commune de Paris a dressé l’ébauche prometteuse de mesures sociales qui se sont concrétisées plus tard dans le Code du Travail. Etre fidèle au combat des Communards, c’est être aux côtés de tous ceux qui, salariés, lycéens, étudiants, jeunes, refusent que l’on détruise ce qui a été construit par nos ainés pour un monde meilleur et plus éclairé.

Être fidèle à la Commune de Paris, c’est refuser « l’union sacrée » et défendre les acquis sociaux, syndicaux, démocratiques et laïques.

Tel est le combat de la Libre Pensée

Ni dieu, ni maître ! A bas la Calotte et vive la Sociale !

Christian Eyschen, Secrétaire général de la Libre Pensée


Arrière-petit fils d’Alfred Eyschen, Membre du 34ème Bataillon de la Garde fédérée de la Commune de Paris (Clichy-Batignolles). Arrêté le 26 juin 1871. Arrivé au dépôt de Versailles le 28 juin. Incarcéré le 6 juillet sur l'Iphigénie (N°154). Transféré le 12 octobre au Château d'Oléron (N°519). Dirigé le 21 janvier 1872 sur la prison militaire de ST-Germain en Laye

Source : L'internement des prévenus de la Commune au bagne de Rochefort (1871-1872) par Louis Bretonnière et Roger Pérennes. Edité par le Conseil Général de la Charente-Maritime et l'Université Inter-Ages de Nantes. (Editions de 1995).

Mur des Fédérés, le 1er mai 2020