jeudi 21 décembre 2017

mercredi 20 décembre 2017

L'histoire d'un "fusillé pour l'exemple" Lucien Bersot : "l’affaire du pantalon rouge", suivie du film d'Yves Boisset "Le Pantalon"


Lucien Bersot est né le 7 juin 1881 à Authoison en Haute-Saône. Mobilisé au 60e RI en 1914, il est fusillé le 13 février 1915 à Fontenoy dans l’Aisne et réhabilité le 12 juillet 1922. A l’occasion du centenaire de sa mort, le symbole de Lucien Bersot et de son pantalon rouge souillé de sang continue d’occuper les mémoires contemporaines de la Grande Guerre.

mardi 19 décembre 2017

Fusillés pour l’exemple de 1914-1918 : Emmanuel Macron pire que Nicolas Sarkozy  et François Hollande ! (FNLP-19/12/2017)

Communiqué  de la FNPL


Dans sa lettre de réponse à la demande de réhabilitation d’un Fusillé pour l’exemple formulée par  M. Marsaud de Vendée, le Président Macron, par la plume de son chef de cabinet, indique que les  « fusillés auraient failli à leur devoir ». Si Nicolas Sarkozy et François Hollande ont refusé de réparer l’injustice commise contre 639 soldats de la Première Guerre mondiale, ils n’ont jamais repris ouvertement l’antienne des brutes galonnées sur le fait que ces « Fusillés pour l’exemple » avaient bien mérité leur sort, car ils avaient failli. Ils ont même dit qu’ils n’avaient point été des lâches.

dimanche 10 décembre 2017

Liberté de conscience dans l’entreprise : Quand la Cour de cassation persiste et signe (FNLP 8/12/2017)

Communiqué de la FNLP
Par un arrêt du 22 novembre 2017 (Cass. Soc., 22 novembre 2017, pourvoi n° 13-19 855), après l’avoir saisie d’une question préjudicielle, la Cour de cassation a tiré les conséquences de deux décisions rendues par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) à propos des discriminations directes et indirectes dont sont victimes les salariés d’entreprises privées à raison de leurs convictions religieuses.

jeudi 7 décembre 2017

Une cérémonie du 11 novembre 2017 très « mutine » à Dolus d’Oléron (17)

Le monument aux morts de Dolus d'Oléron, l'un des trop rares monuments pacifistes de France
Chaque année à Dolus d’Oléron (Charente-Maritime) le nouveau Maire,M. Grégory Gendre (sans étiquette) choisit un thème pour commémorer l'armistice de la première Guerre mondiale. Cette année il avait choisi la terrible offensive du Général Nivelle et les mutineries qui s’en suivirent. Nombre de poilus qui refusèrent en effet de monter au front furent conduits au peloton d’exécution. Après un discours consacré à ces sacrifiés Monsieur le Maire fit diffuser « la chanson de Craonne. Les représentants des anciens combattants ont alors quitté la cérémonie. Un maire qui rend hommage à des concitoyens victimes d'une injustice mérite autre chose que des gesticulations.

Le discours de M. Grégory Gendre,
Maire de Dolus d'Oléron...

jeudi 16 novembre 2017

11 Novembre 1997/11 Novembre 2017 20 ans de combats pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la Grande guerre de 14/18

Projet de Monument en hommage aux fusillés pour  l'exemple
Une centaine de personnes s'est rassemblée une nouvelle fois, ce samedi 11 novembre 2017 autour du Monument aux morts pacifiste de Primelin (Cap Sizun). Elles répondaient à l'appel de la Libre Pensée, de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) de la Confédération Nationale du Travail (CNT),du CRABES, du Mouvement de la Paix, des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4ACG) et de Fraternité Douarnenez. Elle exigeait une nouvelle fois que justice soit rendue aux 639 fusillés pour l'exemple, que la France agisse pour la Paix.

dimanche 12 novembre 2017

Intervention de Patrick Le Tuhaut pour la Libre Pensée 29

Intervention de la Libre Pensée 29 par Patrick Le Tuhaut


Cher(e)s amis, cher(e)s camarades,


La fédération départementale de la Libre Pensée 29-Cercle Jean-Marie DEGUIGNET vous remercie de votre présence à ce rassemblement et remercie pour leur participation les organisations amies : les Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG), l’Association Fraternité Douarnenez, la Confédération Nationale du Travail 29, le CRABES, le Mouvement de la Paix 29, l’Université Européenne de la Paix 29, un représentant de la Ligue des Droits de l’Homme 29.
90 rassemblements comme le nôtre ont lieu dans toute la France pour réaffirmer l’inscription du monument aux morts de Gentioux  dans la Creuse, « Maudite soit la guerre », et exiger que soient réhabilités collectivement les 639 fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale, pour que justice leurs soit rendue ainsi qu’à leurs familles.

Interventions des organisations partenaires

Intervention  de Jean MIOSSEC au nom de la 4ACG

intervention de Jean MIOSSEC (4ACG)


La 4acg, l' Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre, a pour but, à partir du travail de mémoire sur la guerre d'Algérie, de témoigner et d'oeuvrer pour la paix. A cet effet, les membres de l'association financent des actions de solidarité en Algérie et dans les pays, comme la Palestine ou la Syrie, qui souffrent de la guerre.
La 4acg s'associe, comme les années précédentes, au combat mené par la Libre Pensée et les associations ici présentes, pour que la France réhabilite officiellement les fusillés pour l'exemple de la guerre 14-18.
Il ne suffit pas de dénoncer l'inhumanité de la guerre. Il nous faut ensemble agir pour la paix entre les nations. Nous nous réjouissons de l'adoption du Traité d'interdiction des armes nucléaires par les Nations Unies, à travers le vote de 122 Etats sur 192, le 7 juillet de cette année.(...) . Nous nous félicitons aussi de l'attribution du Prix Nobel de la Paix 2017 à la « Campagne Internationale pour l'Abolition des Armes Nucléaires », l'ICAN.
La France, malheureusement, n'avance pas dans ce sens. Le gouvernement se prépare à porter le budget annuel de défense de 32 à 42 milliards d'ici 2020. Il propose de doubler les dépenses pour les armes nucléaires : celles-ci passeraient de 3, 5 à 6 milliards par an d'ici 2020.
Nous demandons au gouvernement de réduire ces dépenses militaires et de ratifier dès maintenant le Traité d'interdiction des armes nucléaires. (...). La seule chose juste, c'est la paix ». Oeuvrons pour la paix, la fraternisation entre les peuples.


Intervention de Hervé COLIMARD pour
Fraternité Douarnenez

Une guerre qui ne dit pas son nom
 

Comme dans les vraies guerres, ce sont les civils qui paient le lourd tribut avec son cortège de morts, de drames, de souffrances…
Comme dans les vraies guerres, ce sont les pauvres, les plus démunis, les faibles qui frappent à nos portes pour nous demander aide et soutien et partager un peu de notre pain.
En son temps, l'état et le capital ont su organiser l'accueil des migrants pour les utiliser dans les mines de charbon, dans les usines de production automobiles, pour ramasser nos poubelles et construire nos maisons etc...
Souvenons nous de ces étrangers qui se sont battus pour nos libertés contre la barbarie de la bourgeoisie, du capital, du fascisme. Ils ont été des héros de la Commune de Paris, des milliers à être sacrifiés dans les tranchées de 14-18, d'autres ont eu leur nom placardé sur les murs de Paris sur l'affiche rouge. 
Ce sont les marchands de canons (la France est 4ème exportatrice d'armes au monde), c'est la famine et la misère extrême (faut-il rappeler ici les méfaits de l'exportation des poulets Doux en Afrique ?), c'est la cupidité du grand bourgeois capitaliste breton Vincent BOLORE qui poussent des populations entières sur les chemins de l'exil. 
 Aujourd'hui où l'état Français et l'Europe ont déclaré une guerre sans merci et non avouée mais bien réelle aux réfugiés, nous organisons la résistance pour accueillir dignement nos soeurs et nos frères étrangers. 
 "Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage." Jean Jaurès


Lecture d'un texte de Jean Giono
"Refus d'obéissance"
par Daniel CARDUNER pour la CNT-29 
(Confédération Nationale du Travail)




« La guerre n'est pas une catastrophe, c'est un moyen de gouvernement. L'état capitaliste ne connaît pas les hommes qui cherchent ce que nous appelons le bonheur, les hommes dont le propre est d'être ce qu'ils sont, les hommes en chair et en os; il ne connaît qu'une matière première pour produire du capital.
Pour produire du capital, il a à certains moments, besoin de la guerre, comme un menuisier a besoin d'un rabot, il se sert de la guerre. L'enfant, les yeux bleus, la mère, le père, la joie, le bonheur, I' amour, la paix, l'ombre des arbres, la fraîcheur du vent, la course sautelante des eaux, il ne connaît pas. ( ... ) Il ne reconnaît pas dans son état, dans ses lois le droit de jouir des beautés du monde en liberté. Economiquement il ne peut le reconnaître . Il n'a de lois que pour le sang et pour l'or. Dans l'état capitaliste, ceux qui jouissent ne jouissent que de sang et d'or ( … ) L'état capitaliste nous cache gentiment le chemin de l'abattoir ( ... ) .
Nous savons donc maintenant très nettement de quoi il s'agit .L'état capitaliste a besoin de la guerre.C'est un de ses outils.On ne peut tuer la guerre sans tuer l'état capitaliste .... Il n' y a qu'un seul remède: notre force .Il n'y a qu'un seul moyen de l'utiliser: la révolte.
Je préfère vivre. Je préfère vivre et tuer la guerre, et tuer l'état capitaliste ( ... ) je ne veux pas me sacrifier. Je n'ai besoin du sacrifice de personne.
Je te reconnais, Deveudeux, qui as été tué à côté de moi devant la batterie de l'hôpital, en attaquant le fort de Vaux. Ne t'inquiète pas, je te vois. Ton front est là bas sur cette colline posé sur le feuillage des yeues, ta bouche est dans ce vallon. Ton oeil qui ne bouge plus se remplit de poussière dans les sables du torrent. Ton corps crevé, tes mains entortillées dans tes entrailles, est quelque part là bas sous l'ombre, comme sous la capote que nous avions jetée sur toi parce que tu étais trop terrible à voir et que nous étions obligés de rester près de toi, car la mitrailleuse égalisait le trou d'obus au ras des crêtes. ( ... )
Je te reconnais, Jolivet, qui as été tué à côté de moi devant la batterie de l'hôpital en attaquant le fort de Vaux. Je ne te vois pas car ton visage a été d'un seul coup raboté, et j'avais des copeaux de ta chair sur mes mains, mais j'entends, de ta bouche inhumaine, ce gémissement qui se gonfle et puis se tait, ( ... ) 
Je ne peux pas oublier que vous avez été des hommes vivants et que vous êtes morts, qu'on vous a tués au grand moment où vous cherchiez votre bonheur, et qu'on vous a tués pour rien, qu'on vous a engagés par force et par mensonge dans des actions où votre intérêt n'était pas. Vous dont j'ai connu l'amitié, le rire et la joie. Je ne peux pas oublier que les dirigeants de la guerre ne vous considéraient que comme du matériel. Vous dont j'ai vu le sang, vous dont j'ai vu la pourriture, vous qui êtes devenus de la terre, vous qui êtes devenus des billets de banque dans la poche des capitalistes, je ne peux pas oublier la période de votre transformation où l'on vous a bâchés pour changer votre chair sereine en or et sang dont le régime avait besoin.   
Et vous avez gagné. Car vos visages sont dans toutes les brumes, vos voix dans toutes les saisons, vos gémissements dans toutes les nuits, vos corps gonflent la terre comme le corps des monstres gonfle la mer. Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas pardonner. Votre présence farouche nous défend la pitié. Même pour nos amis, s'ils oublient (... )
Je refuse d'obéir. »
Jean Giono.
"Je ne peux pas oublier", extraits de Refus d'obéissance. Edition La Pléiade. La 1ère édition de Refus d'obéissance date de 1934.Giono est allé en prison (à Marseille) pour ce texte et pour son refus de partir à la guerre, en 1939.




Intervention de Hugo GRIMAL-PAOLI
 pour la Ligue des Droits de l'Homme (LDH-BMO)


"Le centenaire de la Grande Guerre doit, pour la Ligue des droits de l’Homme, être l’occasion de réintégrer pleinement dans la mémoire nationale les fusillés pour l’exemple, les mutins de 1917, les volontaires étrangers engagés dans l’armée française et les soldats originaires des colonies.
Dans le prolongement de l’affaire Dreyfus, la LDH a, dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, dénoncé les injustices commises par les tribunaux militaires et obtenu la réhabilitation d’un certain nombre de fusillés pour l’exemple.
La LDH demande au président de la République, Emmanuel Macron, de marquer ce centenaire par un acte fort vis-à-vis de tous ceux qui n’ont pas encore été réhabilités, qui ont été victimes d’ordres arbitraires et injustes alors qu’ils voulaient, comme l’avait demandé Jaurès, être traités comme des citoyens sous l’uniforme. Leurs noms doivent être tous transcrits sur les monuments aux morts, leurs sépultures doivent être identifiées et dignement traitées, le transfert de leurs restes dans les communes dont ils étaient originaires doit contribuer à leur rendre justice.
L’intelligence et la vertu abhorrent la guerre, à nous de construire la paix et de la garantir.
Liberté, Égalité, Fraternité, Justice et Paix !" 

Le monument aux morts de Primelin, un monument aux morts pas comme les autres




Primelin un enfant qui repousse ces blocs, c'est à dire les guerres
Primelin est un bourg situé à la pointe du Finistère non loin d'Audierne. Dans les années 90, la municipalité s'est adressée à deux sculpteurs, Véronique MILLOUR et Philippe MEFFROY¹ afin qu'ils proposent une maquette pour un monument aux morts. Jusque-là le monument n'était qu'un assemblage de plaques de marbre gravées portant le nom des victimes tuées à la guerre.