samedi 28 juin 2014

Commission internationale d’enquête pour que justice soit rendue aux victimes des crimes de l’Eglise catholique !

 

Bureau Européen de Cordination de la Libre Pensée
10/12 rue des Fossés Saint-Jacques 75005 Paris (France)

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Commission internationale d’enquête 
pour que justice  soit rendue aux victimes
des crimes de l’Eglise catholique !

En République d’Irlande, comme partout,
 il est temps de «séparer les Eglises de l’Etat» !


Le monde entier a appris que des squelettes d’enfants et de nouveau-nés ont été découverts dans une cuve en béton, à côté d'un ancien couvent catholique de la ville de Tuam, dans le comté de Galway, en Irlande. Entre 1925 et 1961, ce lieu a accueilli des jeunes mères célibataires tombées enceintes hors mariage. L'historienne Catherine Corless, en réalisant des recherches sur les archives d'un ancien couvent de Tuam – aujourd'hui reconverti en lotissement – a découvert que 796 enfants avaient été enterrés sans cercueil ni pierre tombale, secrètement par les sœurs du couvent de Bon-Secours.

Cette découverte rappelle un autre scandale impliquant également des mères célibataires. Entre 1922 et 1996, plus de 10.000 jeunes filles et femmes avaient travaillé gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des religieuses catholiques en Irlande. Les pensionnaires, surnommées les « Magdalene Sisters », étaient des filles tombées enceintes hors mariage ou qui avaient un comportement jugé immoral dans ce pays régi par la Doctrine sociale de l’Eglise catholique et son principe de subsidiarité, notamment depuis la Constitution de 1937, rédigée par le Taoiseach Eamon De Valera (Fianna Fàil) sous les auspices de Mgr John Charles McQuaid, futur archevêque de Dublin.

Malnutrition, pneumonie, tuberculose et sans doute maltraitance, les raisons de leur mort ne manquent pas. Un rapport des services de santé, datant de 1944, retrouvé par Catherine Corless, évoque un taux de mortalité infantile quatre à cinq fois plus élevé dans le couvent de Tuam, où ont été retrouvés les squelettes, que dans la population. Le document évoque aussi des enfants décharnés.

70 ans plus tard, un citoyen, William Joseph Dolan, proche d'un enfant ayant vécu dans cette institution, a déposé une plainte afin de comprendre ce qui s'est passé à l'époque.

Et les enfants de Tuam ne seraient pas les seuls à avoir disparu dans les couvents irlandais. The Irish News rappelle que diverses associations militent depuis plusieurs années pour qu'une enquête soit ouverte à ce sujet. Au total, 4 000 enfants auraient été enterrés à la hâte dans des fosses communes aux abords des dix couvents qui ont accueilli environ 35 000 femmes jusque dans les années 1960 en Irlande.

« Ces révélations sont choquantes et rappellent à l'Irlande une période sombre de son histoire », a réagi Charlie Flanagan, ministre chargé de l'enfance et de la jeunesse du gouvernement de coalition Fine Gael-Labour à Dublin, qui réclame l'ouverture d'une enquête à laquelle l'Eglise se dit « prête à participer ».
L’Eglise n’a pas changé : ériger un mémorial, travailler la compassion et le « détail » pour minimiser l’ensemble et protéger ses prébendes.
D’ailleurs, Mgr Michael Neary, archevêque catholique de Tuam, a d’ores déjà déclaré que « l'Eglise ne savait rien de ce qui se passait dans ces couvents »…

Le quotidien mancunien The Guardian, en date du 4 juin 2014, conclut en interrogeant : « Les pratiques des sœurs du couvent de Tuam étaient-elles isolées ? Sinon, combien de morts dans chacun des couvents irlandais ? Quels étaient leurs noms ? Où sont les tombes ? »

vendredi 27 juin 2014

Une loi sur l’assistance médicale à mourir : plus que jamais une nécessité et une urgence

Deux événements viennent nous rappeler que la loi actuellement en vigueur ne répond absolument pas aux enjeux de la fin de vie et laisse désemparées les personnes atteintes d'une maladie incurable entraînant des souffrances physiques et/ou psychiques insupportables, leurs familles et les médecins qui les prennent en charge. Inadaptée, cette loi prive les individus du plein exercice de leur liberté de conscience. Or, en dépit des engagements qu'a pris le Président de la République devant les citoyens avant d'être élu, le gouvernement et la majorité parlementaire qui le soutient font preuve d'inertie, voire de duplicité, en étirant à l'infini les travaux préparatoires à l'élaboration d'un texte qu'une écrasante majorité de Français attend.