mercredi 24 avril 2019

650 personnes pour la conférence de Juan Branco à l'Université de Montpellier, organisée par le groupe des Universités de la Libre Pensée : un succès !


Pendant deux heures, Juan Branco, avocat de Julien Assange et auteur du succès en librairie « Crépuscule » (édition au Diable Vauvert), a exposé son point de vue autour des questions liées à « l'état de la démocratie », thème de la conférence.

Comment les faiseurs d'opinions entretiennent des relations étroites avec les milieux d'affaires ?
Peut-on parler de biais au sein de la démocratie, et comment nos élites nous influencent par l'intermédiaire des médias ?
Qu'attendre des élections européennes, et au-delà, des institutions européennes ?
Comment imaginer un système où la parole du citoyen est respectée, prise en compte ?
Quelle est la place du mouvement des Gilets Jaunes dans cette recherche d'une démocratie renouvelée ?

Autant de thèmes qui ont été abordés, même si le conférencier, en toute honnêteté, ne prétendait pas avoir « la réponse à tout », ce qui donnait d'autant plus de poids aux affirmations sur les sujets qu'il connaissait bien.

La Libre Pensée, organisatrice, a tenu à remercier l'Université de Montpellier qui a permis que ce débat puisse avoir lieu en son sein, preuve que l'institution est fidèle à ses valeurs d'universalisme et de pluralité de pensées.

La discussion, qui est loin d'avoir épuisé sa dynamique propre, s'est terminée par la lecture d'un texte du groupe des universités de la LP qui aurait dû l’être lors de la manifestation du 13 avril appelée par 50 organisations au plan national.

Nous aurons à cœur, fort de ce succès, de poursuivre la discussion dans la libre confrontation des points de vue.

Montpellier, le 24 avril 2019.


Discours prononcé par Alban Desoutter à la fin de la conférence de Juan Branco



Avant de dire au revoir à notre conférencier de ce soir, je vais vous lire le texte qui aurait dû être lu à la manifestation du samedi 13 avril :

Chers amis, chers camarades, J'interviens au titre de la Libre pensée.

Partout en France, dans l'unité avec associations, syndicats et partis, des dizaines de milliers ont manifesté, contre la répression d'un mouvement qui a le soutien de la population, quand Macron est seul et épuisé, s'accrochant à la Cinquième république comme seul rempart à nos aspirations

Le mouvement des Gilets Jaunes l'a épuisé, ses plus proches collaborateurs sont partis.

Mais il a décidé de continuer. A la restitution du grand débat, sa conclusion est incroyable : les Français soutiendraient sa politique, demanderaient moins de dépenses publiques et moins d'impôts : moins de services publics et moins de fonctionnaires. Comme par hasard, le gouvernement engage sa réforme de la Fonction publique, avec la suppression de 120 000 postes et l'embauche de personnels précaires.

On voit qu'il a été élevé à la bonne école, celle de ceux qui mentent pour protéger le gouvernement. C'est le pur produit du gouvernement précédent, c'est le pur produit des Valls et des Cahuzac et de tout le reste.

Ce matin encore, Ségolène Royal apporte son aide, puisque sur BFMTV elle s'est déclarée favorable à l'interdiction des manifestations en disant : « ceux qui manifestent encore ne sont plus des gilets jaunes ».

Tous ces gens propres sur eux, sur leurs plateaux télés-ikéa, rivalisant entre eux de servilité, veulent en finir avec les manifestations, tous soutiennent d'une manière ou d'une autre Macron et sa répression.

Mais de l'autre côté, de la même manière, nous disons : nous ne renoncerons pas. Nous ne reculerons pas, nous ne lâcherons rien. Les revendications du peuple ont elle été entendues ? Pour les trois millions d'enfants pauvres, les 11 millions de chômeurs et de précaires, les 15 000 morts annuels du fait du chômage, pour ceux qui fuient les bombes en Syrie et cherchent refuge, là où ils peuvent : les choses sont-elles réglées ?

Certainement pas, donc rien n'est réglé, tout est devant nous.

Les LBD, les procès, les amendes, le grand débat: rien de tout de tout cela n'a fait reculer la mobilisation. Ils ont les médias, ils passent à la télé et dans les journaux, peut-être, mais nous sommes soutenus par le peuple français, et nous savons que la Révolution Française, la Résistance, Juin 36, les acquis ouvriers et démocratiques, la défense de la laïcité, c'est l'œuvre du Peuple Français, pas des petits laquais de province qui espèrent passer à la télé.

Pour toutes ces raisons, plus que jamais, on continue, nous gagnerons ! On ne lâchera rien ! Le vent s’est levé

Je vous remercie. »

Merci à Juan d’être venu !