lundi 27 août 2018

Affaire Baby-Loup ! Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU condamne la France pour discrimination : La Libre Pensée avait raison et se réjouit de cette décision !





Le point final de l’affaire Baby-Loup a été mis par le Comité des Droits de l‘Homme de l’ONU (Source : Nouvel Observateur). La décision  donne entièrement raison à l’analyse de la Libre Pensée qui a toujours affirmé que la question de la laïcité n’avait rien à voir avec cette affaire, mais que cela relevait d‘une campagne xénophobe contre les musulmans, ou présupposés tels.


C’est ainsi que la France a été condamnée en vertu des articles 18 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, pour « atteinte à la religion et discrimination en raison de la religion et du genre ». La France est aussi condamnée à verser des indemnités importantes à la salariée injustement licenciée, ce qui est la preuve qu’il y a eu une faute, au nom du principe : pas de réparation sans préjudice. C’est parce  que le préjudice est important, que la réparation l’est aussi.
Rappelons que ce Comité des Droits de l’Homme de l’ONU a récemment pris position pour permettre à Luiz Inácio Lula da Silva dit Lula d’être candidat aux élections présidentielles du Brésil. Ce Comité des Droits de l'Homme,  organisme composé d'experts indépendants, chargé par les traités  de surveiller l'application  du Pacte international relatif aux droits civils  et politiques. L'expert proposé par la France est M. Olivier de Frouville, professeur de Droit Public à l'Université  de Panthéon-Assas, il est présidé par M. Yuval Shany, professeur de Droit International Public, à l'Université hébraïque  de Jérusalem.
Contrairement à ce que laissent entendre  le Printemps républicain et d’autres, l'Arabie-Saoudite  ne l'a jamais  présidé. Et contrairement à ce que disent et vont dire encore les « belles âmes vertueuses», toujours promptes à parler de laïcité, quand il s’agit des musulmans et jamais quand il est question de l’Eglise catholique, la France ne pourra ignorer cette décision et sera contrainte de l’appliquer.

Beau résultat, messieurs les xénophobes !

La France, pays des Droits de l’Homme, condamnée pour discrimination, voici le résultat d’une campagne haineuse qu’ont menée allégrement les ennemis de la liberté de conscience, de l’extrême-droite aux réseaux de Manuel Valls. Quel succès ! Quel bilan ! Le résultat est si magnifique, que le gouvernement français garde un silence assourdissant des plus absolus, alors qu’il a obligation d’informer largement dessus.
La France a six mois pour prendre « toutes les mesures nécessaires pour prévenir des violations similaires à l’avenir ». En clair, la loi El Khomri ; qui avait pris des mesures de modifications du Code du Travail (nouvel Article L.1321.2-1), en vertu de l’affaire Baby-Loup ; vient de recevoir une torpille juridique (une de plus et il y en aura d’autres en provenance de l’OIT). Rappelons qu’Emmanuel Macron, alors ministre du gouvernement de François Hollande, était totalement en accord avec la loi El Khomri. Les ordonnances « sociales » qu’il a prises ensuite, se sont toutes inscrites dans la logique de la loi Travail qui a vu défiler contre elle des centaines de milliers de travailleurs.
Nous n’oublierons pas : devront rendre des comptes publiquement les collectivités publiques et les associations « humanitaires et humanistes (sic !) » qui ont versé des centaines de milliers d’euros, parfois de fonds publics, pour financer une entreprise qui pratiquait « la discrimination en raison de la religion ». Là aussi : bravo !

Le salarié restera un citoyen dans l’entreprise !

La Liberté de conscience vient d’obtenir une nouvelle victoire !

Paris, le 27 août 2018
 Communiqué de la FNLP