Manifestation nationale
pour la défense de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905
La défense de la Laïcité
exige l’abrogation de la loi Debré
Tous à Paris, le samedi 5 décembre 2015 !
pour la défense de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905
La défense de la Laïcité
exige l’abrogation de la loi Debré
Tous à Paris, le samedi 5 décembre 2015 !
En
décembre 2015, nous célébrerons le 110e anniversaire de
la loi du 9 décembre 1905 qui a institué la Séparation des Eglises
et de l’Etat. Cette loi a fondé la laïcité de l’Etat en
déclarant que la République assurait la liberté de conscience à
toutes les citoyennes et à tous les citoyens. Pour cela, le
principe de non-reconnaissance et de non-financement des cultes était
établi.
Après
les lois laïques scolaires de 1881, 1882, 1886 qui ont fondé la
laïcité de l’Ecole publique, la République était enfin
rendue à son sentiment de dignité, selon l’expression de Jean
Jaurès. La Libre Pensée, les libres penseurs comme Ferdinand
Buisson, Aristide Briand, Emile Combes, Jean
Jaurès, Anatole France, les plus grands esprits libres de
l’époque, allaient ériger un mur de séparation entre les Eglises
et l’Etat (à l’instar de Thomas Jefferson, troisième
Président des Etats-Unis).
La
République proclamait que la religion était une affaire privée,
chacun étant libre de croire ou de ne pas croire, la République
devenait pleinement laïque et neutre sur le plan métaphysique. La
République n’est pas chrétienne, juive, musulmane ou même libre
penseuse. Elle est laïque !
Aujourd’hui,
les plus graves menaces pèsent sur la loi de 1905
Formellement,
aujourd’hui, la main sur le cœur, tout le monde se prononce pour
la laïcité et pour la loi de 1905. Le débat sur les crèches
chrétiennes, c’est-à-dire sur la présence de symboles religieux
dans les Maisons de la République, a montré que de l’extrême-droite
au Parti Socialiste, tout le monde est pour la loi de Séparation à
condition de ne pas l’appliquer véritablement.
Pour
tous les affidés du cléricalisme sournois, la religion n’est plus
une affaire privée, elle est rentrée dans le monde du «
culturel » qui cache mal le prosélytisme cultuel. On
a vu cette chose édifiante : des Elus de la République se
sont prononcés pour que la loi de 1905 ne s’applique pas au nom «
d’accommodements raisonnables » qui pervertissent
la notion de laïcité comme on l’a vu au Québec. Pour eux, la
laïcité mène à tout à condition d’en sortir.
Force
est de constater que depuis la prière du 15 août 2012, sous la
houlette de l’Archevêque de Paris, André Vingt-Trois,
l’épiscopat catholique a décidé d’engager une bataille pour la
reconquête chrétienne des emplacements publics. Au nom des «
racines chrétiennes », les Evêques veulent imposer
en France ce qu’ils voulaient imposer dans la Constitution de
l’Union européenne.
Notre
héritage est grec, celte, gaulois, romain, wisigoth, polonais,
arabe, kabyle, espagnol et italien... Nos racines sont celles que
nous nous sommes données à la Révolution française en déclarant
le peuple souverain. La guerre médiatique, les caricatures, les
menaces, les injures, puis les agressions commises par les cléricaux
contre La Libre Pensée et les libres penseurs à l'occasion de Noël
2014 montrent à l'évidence que derrière l'invocation de la
tradition catholique se montre une volonté récurrente d'imposer à
l'ensemble de la société une façon de penser dogmatique. La
religion tend à ne plus être une affaire privée.
Il
n’a pas fallu attendre longtemps pour apercevoir le véritable
objectif de ces nouveaux Croisés. De manière croissante, la
présence du judaïsme et de l’Islam notamment, a été dénoncée
avec force. Pour faire bonne mesure, ils ont associé à cette
nouvelle croisade la dénonciation des Francs-Maçons. Il suffit de
voir la haine et l’hystérie de Philippe de Villiers, véritable
initiateur, grâce aux lois de décentralisation, de la crèche au
Conseil général de la Roche-sur-Yon, pour s’apercevoir que
ce qui est visé fondamentalement est l’œuvre initiée par la
Révolution française.
Tout
cela s’inscrit dans le « Choc de civilisations
» et de « l’axe du bien et du mal »
qui ont mis le feu à la planète et qui sèment mort et désolation
sur les continents.
C’est
cela le véritable objectif de l’Eglise catholique : faire
tourner la roue de l’Histoire à l’envers, mettre à bas l’œuvre
de 1789. En finir avec la République une, indivisible, laïque
et sociale pour un retour aux Anciennes-Provinces et au Concordat.
C’est la revendication du retour au « privilège
ecclésiastique » au nom de la « France
éternelle ».
C’est
le complément obligé de l’offensive du MEDEF pour liquider tous
les acquis de 1945. Celui-ci, en effet, exige la disparition
du socle fondamental des droits et acquis sociaux. IL tente de briser
tout le filet de protection des salariés édifié par des décennies
de combat. Il veut instaurer le Contrat à durée déterminée (CDD)
contre le Contrat à durée indéterminée (CDI). C’est la
précarisation généralisée contre le Droit au travail. C’est le
combat contre la République sociale.
La
Reforme territoriale qui veut supprimer les communes et les
départements s'inscrit dans une décentralisation qui doit beaucoup
à Charles Maurras et rien à Jean Jaurès, ce n'est
donc pas une surprise que ce soit elle qui ait été invoquée pour
financer les ostensions limousines ou la crèche du Conseil général
de Vendée.
C’est
la même bataille réactionnaire pour faire revenir le Vieux-Monde de
l’exploitation, de la superstition et des inégalités.
Tous
les acquis démocratiques, républicains, laïques et sociaux sont
visés par ces offensives conjointes. C’est pourquoi, la Fédération
nationale de la Libre Pensée s’adresse à tous ceux qui sont
attachés à la défense de l’unité, de l’indivisibilité de la
République, de la laïcité de l’Ecole et de l’Etat, des acquis
sociaux et des droits, à agir ensemble pour la défense des acquis
de la civilisation.
La
loi de 1905,c’est le non financement des cultes
Il
faut abroger la loi Debré !
L’Article
2 de la loi de 1905 déclare comme un principe institutionnel
: « la République ne reconnaît, ne salarie,
ni ne subventionne aucun culte ». L’Eglise
catholique le dit clairement : l’enseignement privé à 95%
catholique est une œuvre de l’Eglise, il est placé sous la
tutelle et le contrôle des Evêques.
Or,
par la loi du 31 décembre 1959, dite loi Debré, l’Etat finance
l’enseignement privé catholique, au mépris du principe :
« Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à
l’école privée ».
L’enseignement
privé catholique ne complète pas l’Enseignement public, il le
concurrence outrageusement avec les fonds publics détournés de leur
mission d’origine : permettre le droit à l’Instruction
pour tous au sein de l’Ecole publique, laïque et républicaine.
Dans
le budget 2015 de l’Etat, ont été votés :
Soit
8, 5 milliards d’euros détournés des fonds publics !A
cela s’ajoute près des 2 milliards détournés des budgets des
collectivités territoriales.
Le
respect réel et intangible de la loi du 9 décembre 1905 de
Séparation des Eglises et de l’Etat exige la fin du financement
public de l’Eglise catholique et sa principale œuvre :
l’enseignement privé.
Il
n’y a pas de véritable lutte pour la défense de la laïcité,
sans lutte pour l’abrogation de la loi Debré !
La
Fédération nationale de la Libre Penséeappelle une manifestation nationale,
le
samedi 5 décembre 2015 à 15H à ParisPour défendre la loi du 9 décembre 1905 :
Il faut abroger la loi Debré !