Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes se sont rassemblées à Brest (Finistère) pour demander le retrait de la loi Sécurité globale, adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 24 novembre 2020.
La Libre Pensée se réclame de la raison et de la science. Elle est indépendante de tous les partis. Elle n'apporte aucun dogme. Elle vise à développer chez tous les hommes l'esprit de libre examen et de respect mutuel. Elle regarde les religions comme les pires obstacles à l'émancipation de la pensée. Elle est pour le strict respect et la promotion de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905.
samedi 19 décembre 2020
À Brest, plus de 500 personnes contre la loi Sécurité globale (LT.fr-19/12/20-19h10)
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Environ 700 personnes ont défilé pour demander le retrait de la loi Sécurité globale, ce samedi à Brest. |
Sans doute près de 700 personnes, au plus fort de la manifestation, ont défilé ce samedi pour demander le retrait de la loi Sécurité globale. Une nouvelle mobilisation est déjà annoncée le 9 janvier.
À Quimperlé, une centaine de personnes contre la loi « Sécurité globale » (LT.fr-19/12/20-16h58)
vendredi 18 décembre 2020
Quimper. Environ 200 personnes manifestent contre la loi de sécurité globale (OF.fr-18/12/20-20h12)
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Un peu plus de 200 personnes ont manifesté contre la loi relative à la sécurité globale, |
À Quimper (Finistère), plus de 200 personnes se sont rassemblées, ce vendredi 18 décembre 2020, à 18 h, pour protester contre la loi relative à la sécurité globale. La dernière manifestation, le 26 novembre 2020, avait rassemblé 1 000 personnes.
mercredi 16 décembre 2020
Les 18 & 19 décembre, La Libre Pensée 29 dans la rue pour le retrait du projet de loi "sécurité globale" pour "la liberté, l'égalité, la fraternité"
Les 18 et 19 décembre-
toutes et tous dans la rue...
Quimper
RDV-Vendredi 18/12/20-18 heures-Place de la Résistance
Quimperlé
RDV-Samedi 19/12/20-15 heures-Place Saint-Michel
Brest
RDV-Samedi 19/12/20-15 heures-Place de la Liberté
jeudi 10 décembre 2020
Projet de loi sur « Le séparatisme » Deux pas en avant, un pas en arrière ! Entre Réaction et contradictions (FNLP-10/12/20)
– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –
Projet de loi sur « Le séparatisme »
Deux pas en avant, un pas en arrière !
Entre Réaction et contradictions
C’est un projet de loi pour conforter les principes réactionnaires du Régime de Vichy et de la loi Debré que le gouvernement a adopté en Conseil des Ministres le 9 décembre. Entre deux pincées d’eau bénite pour Valéry Giscard d’Estaing, baptisé « Chevalier de la modernité » macronienne et la réaffirmation de principes antilaïques, le gouvernement a été contraint cependant de reculer partiellement.
mardi 8 décembre 2020
dimanche 6 décembre 2020
samedi 5 décembre 2020
À Brest, plus de 500 manifestants contre la loi « Sécurité globale » (LT.fr-4/12/20-19h42)
Brest. Un millier de manifestants contre la loi « Sécurité globale » (OF.fr-4/12/20-20h31)
mercredi 2 décembre 2020
La Libre Pensée appelle à manifester partout en France pour le retrait total de la loi « Sécurité Globale » (FNLP-2/12/20)
Venez avec vos drapeaux, banderoles, vos badges, vos communiqués !
Retrait de la loi Sécurité globale : marche des Libertés et des Justices le 5 décembre
Communiqué de la coordination StopLoiSécuritéGlobale
La cacophonie la plus complète règne au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire après l’annonce, ce lundi 30 novembre, de la réécriture intégrale de l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale. Pour faire bonne figure aux yeux de l’opinion après le succès sans précédent des mobilisations populaires du 28 novembre, le gouvernement et la majorité parlementaire tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé.
Ils essaient de sortir l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale… pour mieux inclure ses dispositions dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme. Et les articles 21 et 22 sont toujours là, visant l’instauration d’outils de surveillance de masse. L’utilisation des drones avec caméras (article 22) menace la liberté d’expression et de manifestation et rend illusoire la protection des sources des journalistes et lanceur.ses d’alerte.
Ces dispositions liberticides, ainsi que celles du schéma national du maintien de l’ordre, représentent une menace pour le droit d’informer et d’être informé et doivent disparaître. Il appartient au président de la République, garant des libertés publiques, de procéder à leur retrait. Par conséquent, la coordination, dans toutes ses composantes, demande à être reçue par Emmanuel Macron.
La coordination #StopLoiSécuritéGlobale condamne les violences policières lors de la journée de mobilisation du 28 novembre et l’agression d’une dizaine de reporters par les forces de l’ordre.
Des rassemblements ou manifestations sont déjà prévus dans de nombreuses villes cette semaine, souvent en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité. Violences sociales, répression et violences policières, dont l’invisibilisation serait facilitée par ce projet de loi, font partie d’une même politique d’injustices visant certaines populations.
C’est pourquoi, tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi Sécurité globale et du schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale donne rendez-vous, à Paris, samedi 5 décembre, à 14 h, de la porte des Lilas à la place de la République, pour la Marche des libertés et des justices, et partout ailleurs le même jour.
La coordination #StopLoiSécuritéGlobale fédère des syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur-ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, de collectifs de quartiers populaires, d’exilé-es, de blessés et de Gilets jaunes.
Paris, le 1er décembre 2020.
source: https://www.fnlp.fr/
RENDEZ-VOUS
VENDREDI 4 DECEMBRE 2020-18 HEURES
BREST- PLACE DE LA LIBERTE
vendredi 27 novembre 2020
jeudi 26 novembre 2020
À Quimper, plus de 1 000 personnes se rassemblent contre la loi de sécurité globale, ce jeudi 26 novembre 2020 (OF.fr-26/11/20-19h37)
vendredi 20 novembre 2020
Plorec-sur-Arguenon (22) : un calvaire vieux de 74 ans condamné à être démonté (F3-Bretagne-20/11/20-
En application de la loi de 1905, le tribunal administratif de Rennes, saisi par la fédération départementale de la Libre Pensée, a condamné le département des Côtes d'Armor jeudi 18 novembre à démonter d'ici trois mois un calvaire situé sur le domaine public, à Plorec-sur-Arguenon.
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jeudi 19 novembre 2020
Calvaire de Plorec-sur-Arguenon : une volonté manifeste d’apaisement (LT.fr-19/11/20-17h43)
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L’édifice est installé au carrefour de la RD60 et de la RD89, sur un terrain préempté par le conseil général en 1988, à l’époque du remembrement |
Au lendemain de la décision du tribunal administratif condamnant le Département des Côtes-d’Armor à démonter un calvaire « illicite » à Plorec-sur-Arguenon, un consensus se dessine. Réactions.
« Je trouve ça incroyable ! » Il est 10 h, ce jeudi, à Plorec-sur Arguenon, entre la mairie et l’église. Pas la foule. Encore moins à l’heure du confinement. Sur le trottoir, deux hommes discutent. « L’affaire du calvaire ? Évidemment qu’on est au courant. Les gens en parlent. Mais c’est un peu la stupéfaction qui domine », assure Bruno, employé communal. En sa compagnie, le deuxième adjoint acquiesce. Lui n’a « pas de commentaire à faire, ce n’est pas directement l’affaire de la municipalité. Ce qui est important, c’est que les choses s’apaisent ». Un témoignage qui sera aussi celui du maire Daniel Fouéré, joint par téléphone dans l’après-midi.
À 150 mètres de là, devant le calvaire déclaré « illicite » par la décision du tribunal administratif de Rennes du 5 novembre dernier, un couple contemple l’édifice. Pressé de rentrer « avant la fin de l’heure de sortie autorisée ». Mais ne disant pas autre chose : « C’est navrant de devoir aller en justice pour ça. En plus, ce n’est pas si mal, visuellement. L’été passé, on voyait des touristes s’arrêter, prendre des photos… Mais la loi est la loi ! »
« Aucune colère, elle ne mène à rien »
Pas de colère, à peine des regrets, donc, « pour le travail des bénévoles, qui se sont donné du mal ». Ceux de l’Association pour la conservation du patrimoine religieux de Plorec qui ont réhabilité, sur le domaine public, entre 2018 et 2019, un calvaire « de mission » érigé en 1946. « C’est ça qui nous déçoit le plus. Nous avions pourtant confiance », abonde Pierre Allory, son président. Qui témoigne ne ressentir « aucune colère, elle ne mène à rien ».

Avant d’ajouter : « Dans ces petits bourgs, on n’est évidemment pas d’accord sur tout mais l’important reste d’accepter les idées de tout le monde, de vivre ensemble, en paix ». Et de rappeler les dernières élections municipales, avec « une seule liste, rassemblant des gens qui n’ont pas forcément tous les mêmes idées ».
Loi de 1905
Du côté de la Libre-pensée, qui avait assigné le Département, propriétaire du terrain et donc du monument, devant le tribunal, « c’est une bonne nouvelle ». « Parce que la loi est respectée, tout simplement », assure François Le Pivert, par téléphone.
« C’est un de nos rôles, tout simplement. »
« Nous ne sommes pas contre les religions. Au contraire. Mais nous restons très attentifs à la défense de la Loi de 1905 », poursuit le président de la Fédération des Côtes-d’Armor, confirmant avoir été alerté « par un habitant de la commune. » Et de rappeler le précédent de la Vierge de Brusvily, non loin, pour lequel La Libre pensée s’était également mobilisée. Sans passion aucune. « C’est un de nos rôles, tout simplement ».
Le terrain vendu ?
Un précédent de Brusvily peut-être pas aussi anodin que cela. La statue incriminée s’étant finalement retrouvée installée à quelques mètres de l’espace public, dans le jardin d’un particulier. Une solution privée qui pourrait être, dans le cas de Plorec, l’issue du litige ? « Nous prenons pour l’instant acte de cette décision », déclare Romain Boutron, le président du Département. Lequel n’a pas encore arrêté la suite à donner concernant un appel éventuel.
« On s’interroge, au Département, sur l’opportunité d’être propriétaire de calvaires… »
« Il est trop tôt pour le dire, nous regardons les options ». « Mais on s’interroge sur l’opportunité d’être propriétaire de calvaires… » Ajoutant que « des associations ont fait des propositions d’acquisition. Nous les étudions très sérieusement. »
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mercredi 11 novembre 2020
mardi 10 novembre 2020
jeudi 5 novembre 2020
11 NOVEMBRE 2020-A BAS LA CALOTTE, A BAS LA GUERRE ET VIVE LA SOCIALE !
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Le monument aux morts de Primelin (Cap Sizun-Finistère) |
C’est la 1ère fois que le rassemblement pacifiste et internationaliste de Primelin ne pourra se tenir pour cause de pandémie de covid-19.
dimanche 1 novembre 2020
Service National Universel-La position de la Libre Pensée
Contre l’embrigadement de la jeunesse !
Contre la militarisation de la société !
Abrogation du SNU !
Pour connaitre la position de la Libre Pensée: cliquer ICI
Pétition en ligne-NON au SNU ( Service National Universel )
Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans
- Une opération de soumission de la jeunesse: il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes... Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.
samedi 31 octobre 2020
La faute à qui ? Salauds de jeunes !-par les Jeunes Libres Penseurs (FNLP-30/10/20)
La jeunesse travaille, quand elle a la chance de ne pas faire partie des 10 millions de chômeurs ; elle prend les transports, elle fait ses courses, elle va au lycée, à la faculté, mais elle a l’outrecuidance de vouloir également vivre, se rassembler entre amis, sortir, fréquenter les bars ou les restaurants, circuler librement.
jeudi 29 octobre 2020
Les nouveaux croisés contre la laïcité et la démocratie-par FNLP (Blog Médiapart-28/10/20)
Nous connaissons actuellement une situation qui sort de l’ordinaire à bien des égards, notamment sur le terrain de l’existence des libertés démocratiques et de la laïcité. La Fédération nationale de la Libre Pensée vient de tenir, après son Congrès national, son premier Comité général.
Nous avons donc demandé à son Secrétaire général, Christian Eyschen, quelle était l’analyse de la Libre Pensée devant tous ces événements.
L’état d’urgence sanitaire continue au détriment des libertés et droits fondamentaux (fnlp.fr-28/10/20)
mercredi 21 octobre 2020
lundi 19 octobre 2020
Pour la plus absolue liberté de conscience, pour le droit à l’instruction, en hommage à Samuel Paty (FNLP-18/10/20)
La Libre Pensée est saisie d’effroi devant le crime barbare contre l’enseignant Samuel Paty. Elle assure sa famille, ses proches, ses collègues, ses amis de sa profonde empathie dans ce drame. La Libre Pensée leur témoigne sa profonde solidarité dans cette cruelle épreuve.
La Libre Pensée condamne fermement et énergiquement cet acte odieux d’un fanatique religieux qui s‘ajoute à d’autres assassinats commis par des religieux épris de haine envers l’Humanité.
Le dimanche 18 octobre 2020, la Libre Pensée était présente
dans les rassemblements qui ont eu lieu
Nous y étions, car tuer un être humain, c’est assassiner l’Humanité toute entière.
Nous y étions, car chaque être humain porte l’entière condition humaine.
Nous y étions, sans ostentation ni publicité, simplement par respect et solidarité dans une discrétion assumée.
Nous y étions pour marquer notre refus absolu que la chaine d’union de l’Humanité soit séparée d’un de ses maillons
Nous y étions, parce que la Fraternité doit toujours être plus forte que le rejet de l’autre
Nous y étions, mais pas avec les porteurs de haine qui utilisent ce drame épouvantable pour marquer de leur xénophobie une partie de la population qu’ils vouent aux gémonies.
Nous y étions, pour rendre hommage à cet enseignant dévoué à son métier qui est d‘instruire, c’est-à-dire de construire des êtres humains conscients, libres d’assurer leurs destinées.
Nous y étions, mais pas avec ceux qui parlent des autres pour mieux parler d‘eux-mêmes et se faire de la publicité à bon compte.
Nous y étions, parce que nous voulons un monde meilleur où chacun peut avoir sa place dans l’égalité de tous.
Nous y étions, mais pas avec ces médias, tels des vautours, qui s‘abreuvent du sang des victimes pour accroitre leurs audiences et qui donnent un perchoir toujours plus grand aux corbeaux de mauvaise augure porteurs de haine et xénophobie croissante.
Nous y étions, mais pas avec les croque-morts qui se drapent dans les linceuls des autres pour mieux s’auto-glorifier et pour mieux justifier leur politique réactionnaire.
Nous y étions, car le véritable tombeau de Samuel Paty sera toujours dans le cœur de celles et de ceux qui l’ont aimé et dans la mémoire de celles et de ceux qui se souviendront de lui. Les Egyptiens dans la Haute-Antiquité pensaient qu’il y avait deux morts, d’abord quand l’âme quittait le corps et quand mourait la dernière personne qui avait prononcé votre nom.
Nous y étions, pour que le nom de Samuel Paty ne s’efface jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs.
Nous y étions…. Pour plus jamais cela.
Paris, entre peine et solidarité, le 18 octobre 2020
source: https://www.fnlp.fr/
samedi 12 septembre 2020
Lettre ouverte de la Fédération Nationale de la Libre Pensée au Président de la République (10/09/2020)
Monsieur le Président,
Lors de votre venue au Panthéon le 4 septembre 2020, vous avez prononcé un discours contre le « séparatisme » qui voulait faire date. Mais la date que vous avez choisie est bien éclairante à elle seule.
Vous avez déclaré que l’Histoire de France « est un bloc » et, par ailleurs, vous avez omis de rappeler le fait que la République a été fondée le 22 septembre 1792, après la bataille de Valmy où les armées révolutionnaires infligèrent une défaite à l’Europe déjà coalisée contre la démocratie.
La République a 228 ans et non 150 ans
Dans votre discours vous avez donc soigneusement et délibérément occulté la Première République, puis la Seconde République. Il se trouve que ces deux républiques ont aboli l’esclavage et reconnu le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Maximilien Robespierre condamnait les « missionnaires armés » qui allaient chercher de nouveaux profits à la pointe de leurs baïonnettes. Dans le bilan comparé des républiques, ce n’est pourtant pas rien.
•Vous avez choisi la IIIe République qui fut aussi une république coloniale et colonialiste, celle qui poursuivit la conquête et l’occupation de l’Algérie. Serait-ce pour faire oublier qu’en 1962, le peuple algérien a fait preuve d’un grand « séparatisme » en disposant de lui-même et en arrachant de hautes luttes son indépendance ? Qu’y a-t-il de plus « séparatiste » que l’indépendance des peuples et le démantèlement des Empires coloniaux ?
•Serait-ce aussi pour faire oublier que les peuples d’Indochine, eux aussi subissant le joug colonial de la IIIe République, firent preuve aussi de « séparatisme » en luttant et obtenant leur indépendance ?
•Serait-ce aussi pour faire oublier que le peuple malgache obtint, par voie de « séparatisme » son indépendance en 1960 ? Et aussi que beaucoup de peuples africains se « séparèrent » de la République française qui les oppressait.
Votre choix de Président de la République a renié l’œuvre de la Révolution française qui, elle, était un bloc selon l’expression de Georges Clemenceau. C’est donc une opposition « bloc contre bloc », nous n’avons visiblement pas fait le même choix dans cette opposition. Il est assez curieux, voire amusant, qu’en tant qu’auteur d‘un ouvrage intitulé « Révolution », vous effaciez à ce point la Grande révolution. Vous auriez dû intituler votre livre « Contre-Révolution », cela aurait été plus conforme à son contenu. Votre « République » n’est visiblement pas celle de Léon Gambetta, d’Auguste Blanqui, de Jules Vallès, mais plutôt celle d’Adolphe Thiers, massacreur de la Commune de Paris.
Les mots ont-ils un sens ?
Nous avons extrait de votre discours panthéonesque ces trois phrases : « La République indivisible n’admet aucune aventure séparatiste… Dans certains endroits de notre République, il y a un séparatisme qui s’est installé, c’est-à-dire la volonté de ne pas vivre ensemble, de ne plus être dans la République et ce au nom d’une religion, l’Islam en la dévoyant… Le séparatisme, c’est quand, au nom d’une religion de telle ou telle influence extérieure, on dit : Je ne respecte plus les lois de la République. »
Il existe plusieurs domaines où le « séparatisme » fait loi dans ce pays. Des millions d’élèves sont dans l’enseignement catholique privée « séparés » de la jeunesse du pays, au nom d’un principe religieux : « le caractère propre catholique ». Cet enseignement « séparatiste » est largement subventionné sur les fonds publics.
Pourquoi admettre que l’argent de tous serve à financer l’école « séparée » de quelques-uns ? Ce n’est pas une conception différente sur les mathématiques, l’algèbre ou l’orthographe qui « justifie » cet enseignement « séparé ». Non, c’est la volonté affirmée que l’enseignement catholique est partie intégrante de l’œuvre d‘évangélisation catholique. C’est donc un précepte religieux fait au nom d’une religion.
« L’Enseignement catholique est d’abord confessionnel » comme l’a déclaré le cardinal-archevêque André Vingt-Trois à la veille de l’adoption par l’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France du Statut de l’enseignement catholique en France, dont le préambule indique : « Les dispositions du présent Statut déterminent les règles et principes qui s’appliquent aux écoles appartenant à l’Enseignement catholique en France et aux instances et institutions dont ces écoles sont dotées pour gérer de façon harmonieuse leurs relations et intérêts. »
Ce Statut, avec ses 386 articles, constitue la loi organique de l’Enseignement catholique en France, déclinant dans toutes ses dispositions le Code de droit canonique sur l’Education catholique.
Citons quelques articles édifiants de ce Statut qui se passent de tout commentaire :
Art. 8 : « Aujourd’hui comme hier, l’Église catholique est engagée dans le service de l’éducation. Elle accomplit ainsi la mission qu’elle a reçue du Christ : travailler à faire connaître la Bonne Nouvelle du Salut… »
Art. 17 : « Le caractère ecclésial de l’école est inscrit au cœur même de son identité d’institution scolaire » Cette particularité « pénètre et façonne chaque instant de son action éducative, partie fondamentale de son identité même et point focal de sa mission ».
Art. 21 : Le projet éducatif est le garant de l’unité de l’école, de la communauté qui la constitue et de sa mission. Cet impératif d’unité commande que, dans chaque projet éducatif, on ne fasse pas « de séparation entre le temps d’apprentissage et les temps d’éducation, entre les temps de la connaissance et les temps de la sagesse. Les diverses disciplines ne présentent pas seulement des connaissances à acquérir, mais des valeurs à assimiler et des vérités à découvrir. [...] Dans la perspective d’un tel projet éducatif chrétien, toutes les disciplines doivent collaborer, de leur savoir spécifique propre, à la construction de personnalités en possession de leur maturité ».
Art. 23 : L’Évangile est la référence constante des projets éducatifs, car « c’est le Christ qui est [...] le fondement du projet éducatif de l’école catholique ».
Art. 41 : Une école au service du projet de Dieu : « L’Église poursuit l’œuvre du Seigneur par l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est Jésus-Christ lui-même. C’est dans cette Église que s’inscrit et se comprend l’école catholique : la préoccupation éducative qu’elle porte, et avec elle le souci de la proposition et de l’annonce de la foi, est celle de l’ensemble de la communauté ecclésiale, dans laquelle elle trouve force et soutien. »
Faudrait-il croire que ce que vous estimez insupportable pour l'Islam, est accepté et même subventionné par l'Etat,
quand il s'agit du catholicisme ?
Les ministres de votre gouvernement viennent d’annoncer au Parisien « qu’ils veulent inscrire dans la loi la création d’un contrat d’engagement sur la laïcité : « Nous ne voulons plus un euro d’argent public aux associations qui sont les ennemies de la République.. Les associations qui bafouent les valeurs de la République seront privées de subventions ».
On nous indique qu’il va falloir signer une « Charte de la Laïcité » pour obtenir des subventions publiques. Allez-vous supprimer les 12 milliards versés chaque année à l’enseignement catholique privé, un enseignement « séparatiste », car il n’a jamais signé une quelconque « Charte de la Laïcité ou de valeurs républicaines » et supprimer cet enseignement « séparatiste » ? Au contraire, vous avez augmenté son financement public par l’Etat et les collectivités territoriales avec la scolarité obligatoire à partir de 3 ans !
Faut-il donc être d’accord avec vous pour percevoir des subventions publiques ? Si la Fédération nationale de la Libre Pensée s’honore de ne pas percevoir un centime d‘euro de fonds publics, pour autant nous ne saurions accepter cette dictature de l’argent et par l’argent qui est si bien la marque de ce régime.
Il faudrait donc partager votre Credo pour toucher des fonds publics ?
Exit les royalistes qui ne partagent pas les « valeurs de la République »…
Exit les libertaires qui n’aiment ni la monarchie, ni la république…
Exit les partisans du socialisme qui veulent une république sociale et pas bourgeoise…
Exit les partisans du refus de l’Etat…
Vous ne réviserez peut-être pas directement la Grande loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat qui garantit la liberté de conscience pour tous, mais vous la videz entièrement de son contenu en interdisant la liberté de conscience et la liberté de l’exprimer.
N’autoriser, en les favorisant et en excluant tous les autres, que ceux qui partagent votre avis, ceci est la marque des dictateurs, pas des démocrates. Comme disait Rosa Luxembourg : « La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ». Visiblement, vous ne partagez pas ce point de vue de cette militante révolutionnaire qui a payé de sa vie la fidélité à ses idées et à sa conscience.
C’est un coup d’Etat à froid contre les libertés démocratiques
et la loi de 1901 sur les associations
Il y a cependant fort à parier que ce projet réactionnaire ne passera pas la barre trente secondes devant le Conseil constitutionnel et d’autres juridictions, tant il est contraire, lui, aux principes de la Révolution, du Droit et de la République. Il ne suffit pas d’avoir « une majorité » à l’Assemblée nationale (majorité qui s’étiole chaque jour davantage), vous allez vous apercevoir qu’il y a aussi encore des contre-pouvoirs dans ce pays.
Examinons d’autres questions
♦ La note doctrinale de la Congrégation de la Foi du 21/11/2002 qui est le guide de l'Eglise catholique pour l'action politique et sociale stipule , comme « consignes » du Vatican, ceci :
"La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la Foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui" : Ce qui veut dire que le dogme chrétien est au-dessus des lois des hommes : bel exemple de séparatisme.
Qu’allez-vous faire monsieur le Président ?
♦ Des médecins peuvent refuser de pratiquer des IVG au nom de leurs conceptions religieuses. Cette « clause de conscience » qui a souvent des origines religieuses dit : « La clause de conscience, c’est (…) le droit de refuser la réalisation d’un acte médical pourtant autorisé par la loi, mais que (le médecin) estimerait contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques. » N’est-on pas là directement dans ce que vous avez déclaré au Panthéon : « Le séparatisme, c’est quand, au nom d’une religion de telle ou telle influence extérieure, on dit : Je ne respecte plus les lois de la République ».
♦ En Alsace-Moselle, au nom des religions « venues de l’extérieur » de la Rpéublique, la laïcité ne s’applique pas. C’est l’existence du Concordat qui bafoue la liberté de conscience des Alsaciens-Mosellans et qui remet en cause l’égalité des citoyens devant la loi en « reconnaissant » quatre cultes, comme au temps du Premier Empire. Qu’y a-t-il de plus contraires aux « valeurs de la République » que la survivance d’un Empire qui s’est institué sur les décombres de la Première République ? Allez-vous supprimer les salaires des religieux payés comme des fonctionnaires au mépris de la laïcité et supprimer le Concordat, institution éminemment « séparatiste » de la République française et laïque?
♦ Au nom du Droit canon, les baptisés de force durant leur enfance ne peuvent voir supprimer leur appartenance à la religion catholique. On peut exiger au nom de la RGPD de voir disparaître toute appartenance passée à une association, parti, syndicat, Obédience maçonnique ; mais ceci est impossible pour les registres paroissiaux catholiques. Pourquoi cette exclusive basée sur un principe religieux au mépris de l’égalité des citoyens devant la loi ?
Dans ces quatre cas, les lois de la République ne s’appliquent pas pour tous et l’égalité des droits est bafouée. Allez-vous faire appliquer la loi républicaine contre ces séparatismes ?
The last, but not the least
Dans d’autres déclarations gouvernementales, il est indiqué que les imans devront être formés en France et que les prêches devront être faits en français. Nous qui sommes nostalgiques de Georges Brassens et de son fameux « La messe sans le latin nous emmerde », il ne nous ennuie nullement que des sermons soient fait dans la langue d’origine d’une religion et comprise par tous ses coreligionnaires. Il en faut pour tous les goûts.
Allez-vous exiger que tous les religieux catholiques soient formés en France et ainsi tarir la source qui permet à des prêtres étrangers de venir exercer leurs ministères en France ? Allez-vous interdire aux futurs prélats d’aller se former au Vatican ? Allez-vous interdire les pasteurs évangéliques en France et que leurs prêches ne soient plus en africain ou en créole ?
Ou allez-vous vous en prendre, une nouvelle fois, aux musulmans, comme au « bon vieux temps » de la Guerre d’Algérie ? Il semble que poser la question, c’est y répondre. Tout ce discours, ce projet de loi, ces prétentions, ne sont que le masque honteux de la plus pure xénophobie, instrumentalisée pour caporaliser la société et susciter des divisions pour atteindre vos objectifs politiques.
Monsieur le Président,
Vous comprendrez aisément que la Libre Pensée ne puisse se reconnaitre dans votre discours au Panthéon et qu’elle en appelle à tous les laïques, et les démocrates pour faire échec à ces projets réactionnaires.
Veuillez agréer l’expression de notre sincère attachement à la liberté de conscience et à l’égalité des citoyens devant la loi.
La Libre Pensée , le 10 septembre 2020
jeudi 30 avril 2020
Discours symbolique pour un 1er mai Militant -par Christian EYSCHEN, Secrétaire Général de la Libre Pensée
