Pierrick Le Guennec (2e à gauche), de l’association vannetaise, André Le Beherec (au centre), de la Fédération morbihanaise, et Gilles Kerouedan (2e à droite) sont venus exprimer leur satisfaction. |
L’association La Libre Pensée a affirmé, jeudi
18 janvier, que la croix de la statue du Pape Jean-Paul II devait
disparaître. Les responsables sont heureux de la décision de justice.
Jeudi 18 janvier, devant des sympathisants, Gilles Kerouedan,
Ploërmelais qui a rejoint La Libre Pensée, Pierrick Le Guennec,
président de l’association vannetaise, et André Le Beherec, président de
la Fédération morbihanaise, tous deux de la Libre Pensée, évoquaient
leur satisfaction suite à la décision du Conseil d’État contre la croix
de la statue du Pape Jean-Paul II.
« Nous nous réjouissons
que la plus haute instance juridique de l’État confirme nos attentes
par rapport aux principes de la loi de 1905 », exprime André Le Beherec.
« La croix ajoutée illégalement »
« Cette
décision de demander la suppression de la croix correspond exactement
aux attentes de la Libre Pensée qui a toujours dénoncé une provocation
délibérée et permanente à la loi de 1905 », enchaîne Pierrick Le Guennec. Tout en rappelant : « Ce
n’est pas la statue par elle-même qui pose problème. C’est la croix
ajoutée illégalement au monument qui doit disparaître car érigée sur un
domaine public. »
Les responsables affirment que Liberté,
Égalité, Fraternité et Laïcité sont des valeurs institutionnelles. Pour
eux, la loi doit être appliquée à Ploërmel comme ailleurs. « Cette
décision devrait faire jurisprudence en signalant qu’un artiste n’a pas
le droit de violer la loi. Ici, ou l’artiste accorde le droit d’enlever
la croix de son œuvre du domaine public, ou l’œuvre doit être déplacée
sur un lieu privé. Nous serons vigilants sur l’application de la
décision de justice », confie André Le Beherec.
Une histoire de 12 ans
Pour Gilles Kerouedan,
« à l’origine contre ce projet, c’est une question de bon sens. Il n’y
avait pas lieu de donner place à la provocation. Le déplacement semble
acté, cette histoire de 12 ans n’aurait jamais dû commencer. »
Pour conclure, les responsables expliqueront que l’affaire a pris des proportions regrettables. « J’ai reçu des menaces de mort qui m’ont obligé à porter plainte à la gendarmerie », conclut Gilles Kerouedan.