Je vais essayer, à mon tour, de donner sens à ce moment, en disant que s'il est un message à faire résonner plus fort que les cloches qui appellent à se souvenir, et pour compléter le registre des coups de gueules exprimés à ce rendez-vous, rendez-vous hors cadre des cérémonies officielles... la citation suivante en est l'essentiel (de ce message) :
"Est-ce
que la guerre qui oblige à s'entretuer, n'est pas le pire des crimes
? "
C'est
l'interrogation réquisitoire, en 1917, d'un certain Émile
Masson, professeur pacifiste, originaire de BREST.
Voilà
un sujet, un message, qui aurait pu être la trame d'une
interpellation grand public, forme "devoir de mémoire",
pour ce centenaire, interpellation à compléter par la réponse de
l'époque qui avait jaillit dans tout le pays : Plus
jamais ça !
Questionnement
d'il y a 100 ans...
Questionnement
pour aujourd'hui , quand à coup d'itinérance macabre, l'autorité
"suprême" de l’État nous la joue (dans ce
domaine aussi) sur la
partition de " l'en même temps".
En
même temps que l'on flatte l'armée à coup de Salon de l'armement
et autre Euronaval, qui donnent corps à l'accroissement du budget
militaire et réactualisent ses missions guerrières...
En
même temps, on abuse l'opinion à coup d'éléments de langage,
décorum d'une mise en scène pompeusement nommée, intitulée,
"Forum de la paix"
Alors
que la paix! c'est ce qui oblige à déposer les armes, à travailler
à leur élimination.
Déposer
les armes, travailler à leur élimination,,, ce plaidoyer énoncé
en extrême raccourci, peut facilement se traduire concrètement :
Il
suffit d'annoncer l'organisation d'un grand débat sur un enjeu
simple : celui de l'abandon de l'application de la récente loi de
programmation militaire qui a des accents de déclaration de guerre
que je viens de souligner.
Les
profiteurs de guerre et autres pousse-au-crime qui lorgnent sur les
295 milliards de prévisions budgétaire de cette loi , en seraient
fâchés ?
Et
bien, osons les contrarier pour récupérer ce pactole et le
consacrer à la Santé, à l'éducation, aux EHPAD, au logement
social... bref à des œuvres de vie .
Ceux
sont ces leçons de ce siècle d'histoire et plus, qui appellent à
ces réorientations vers la vraie modernité humaine, de civilisation
, ce que pourrait symboliser l' annonce de la création d'un
Ministère de la paix remplacement de celui de l'armée.
C'est
la, le contrepied d'une société qui , aujourd'hui encore se fonde
sur la puissance militaire. Or celle ci ne fait qu'enfermer les
peuples dans une instrumentalisation dont ils sont à tous
coups les cibles.
Alors
oui ! Avec ferveur, continuons de clamer comme en 18 :
« Maudites soient les guerres . Halte aux crimes ! »
Christian COLIMARD
Mouvement de la Paix
11/11:1018