
L'armement actuel des puissances militaires est en capacité de raser
toutes les grandes villes du monde, et pourrait provoquer des pandémies.
Quand ce n’est pas sur le terrain militaire, c’est l’économie qui prend
le relais. Après la crise de 2008, tous les experts se demandent quand
les prochaines bulles vont éclater, menaçant toute l'économie mondiale.
Ce tableau rapide, connu et
non-discutable, puisque factuel, est sous nos yeux. Or, depuis des mois,
s'accélère une campagne d'une ampleur inédite : médias, gouvernement,
responsables politiques de tous bords l'affirment : le monde est menacé par... le climat ! Les termes de « fin du monde » sont systématiquement accolés aux termes de « climat », « réchauffement climatique » ou, plus prudemment : « changement climatique ».
La jeunesse enrôlée comme au bon vieux temps

Tout est bon dans cette nouvelle croisade et plus besoin d'avoir la
moindre compétence dans le domaine : une image d'ours malade, un iceberg
qui se détache, et voilà que tout le monde est invité à penser la même
chose. Bien entendu, l'heure n'est pas à l'augmentation des salaires ou à
la défense de l'industrie, on l'aura bien compris (puisque là, c’est de
« fin du monde » dont il s’agit). Qui, face à un tel cataclysme annoncé, pourrait oser penser égoïstement à sa retraite ou à ses 5 euros d'APL, dont on nous a expliqué toute la futilité ringarde (leur suppression, ne l’étant pas, bien évidement).
Ainsi, ceux qui provoquent guerres, famines, épidémies, effondrements
économiques ou asphyxie de pays entiers, invitent sans honte les
étudiants et jeunes à se révolter… contre l’Humanité jugée menaçante
envers elle-même et la planète. En effet, ce serait l’homme, dans sa
totalité et entièreté indépendamment de sa condition sociale et
économique, du marchand d’armes au SDF, qui serait responsable du danger
imminent qui menace l’Humanité et la planète et serait coupable des
catastrophes bien réelles qui se produisent sous nos yeux tous les
jours. Tous humains, tous responsables, on vous dit. Cela va même plus
loin, puisque dans une revue universitaire publique, on trouve tout
naturellement ce titre : « l’homme, cette espèce cancérigène »… Avec cela, famines et guerres ne peuvent être que salvatrices…
Pour couper court à toute discussion, un des partisans de ce mouvement, François-Marie Bréon, n'hésite pas : « On
peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire
aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie »(1).
Le climat peut tout justifier, même la dictature. Un bel avenir pour la jeunesse.
Le GIEC, la machine qui aide à trouver ce que l’on cherche
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Le GIEC (créé par Ronald Reagan et Margareth Thatcher),
pendant des années, a pu ainsi imposer un consensus à grands coups de
campagne médiatique : qui pourrait rester insensible devant une possible
fin du monde, dont nous serions tous responsables ? Cependant,
l'affaire du Climatgate de 2009 a bien entamé le prestige de
l'institution : des petits malins ont mis à jour les méthodes très
étonnantes d'un point de vue scientifique sur les tendances à montrer
des résultats sous un certain jour... alarmiste ! Le GIEC en a pris un coup, mais il continue tout comme l'ONU (bien discréditée par ses positions face à la guerre en Irak), cela « marche » encore.
Cop 13 à 24 : la der-des-der

Le constat est clair : s'il manque d'argent pour beaucoup de choses
(les caisses sont vides dit-on aux syndicalistes), en revanche pour
financer le déplacement de 21 000 personnes(2), (plus tous ceux qui
gravitent autour, et les 1 500 journalistes agréés) essentiellement des
politiques, des membres de cabinets de ministères et d'ONG, l'argent
coule à flot. Environ 200 millions d'euros. Quant aux scientifiques, ils
ne sont qu'une infime minorité, et bien entendu mieux vaut être dans le
discours ambiant pour avoir une chance d'en être.
Cette énorme usine à gaz,
mêlant contributions des Etats, débats sans fin et engagement plus ou
moins contraignant aboutit essentiellement en des accompagnements
économiques de business « vert ». En effet, comme le relève Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts : « l'accord de Paris sur le climat a donné un coup d'accélérateur aux levées de fonds ».
Il faut savoir qu'environ 60 milliards d'euros d'actifs sont gérés par
223 fonds européens dédiés à l'environnement. Objectif de la Commission
européenne : 180 milliards par an pour l'aide aux entreprises « vertes » (qui le sont toutes en pareille occasion). Derrière les images d'ours polaires faméliques, les affaires vont bon train.
Le délit de blasphème dans la sphère scientifique ? Peut-on encore débattre, émettre des doutes, discuter ?

C’est ainsi que Valerie Pécresse, à qui l’on doit la LRU et le refroidissement des budgets des universités, a commandé un rapport à l’Académie des sciences
en 2010, dont elle sera très satisfaite, puisqu'enfin le réchauffement
par les activités humaines est officialisé. S'il est admis que des zones
d'ombre subsistent, le communiqué du ministère de l’époque précise la
manière dont ceci devra être élucidé : « Ce rapport sera donc un outil pour nous guider dans nos choix pour les investissements d’avenir ». Autant dire que ce genre de menace aide grandement à homogénéiser la recherche dans le cadre de la présentation des Labex Idex et autres mises en concurrence pour la course à l’échalote…
Dans le même temps, les rares scientifiques qui oseraient contredire les rapports du GIEC sont tout simplement mis de côté. Etrange situation où l’inénarrable Ségolène Royal peut sans craindre le ridicule expliquer : « cet ours blanc, c'est terrible
» en parlant d'un animal manifestement malade (alors que le nombre
d'ours polaires ne bouge pas, ils sont aux alentours de 25 000) et où
dans le même temps, des vrais scientifiques qui chercheraient ailleurs
que dans les rapports du GIEC, sont littéralement mis au ban de la
communauté scientifique.
Dans ces conditions, aucun
jeune chercheur désirant un poste ne peut songer une minute à chercher à
discuter : le résultat est donné, il faut chercher les moyens d'arriver
au résultat. Le concept précède la preuve.
Coucou, revoilà l’Eglise !

C’est sans surprise donc, mais profitant de l’opération en cours sur le climat avec frénésie, que l’ancien ministre macroniste Nicolas Hulot et Laurent Berger, Secrétaire de la CFDT, ont signé une tribune commune largement relayée par toute la presse aux ordres, sous la forme de « 66 propositions pour un pacte social et écologique ». 66 propositions, soutenues par… le Secours Catholique, ATD Quart Monde, la CIMADE, la fondation Abbé Pierre, et la FAGE, notamment et la CFTC
(n’oublions surtout pas la maison-mère)… Si le titre est fort
sympathique, la réalité analysée à l’aune de la politique macroniste
l’est beaucoup moins…
Le Pacte social et écologique de Hulot/Berger, c’est l’Evangile selon saint-Macron

Pour Hulot et Berger, il faut « généraliser les repas bio dans les établissement publics et privés » pour alimenter un circuit commercial en pleine expansion. Il faut « des retraites avec un niveau de pension qui ne puisse pas être inférieur au SMIC… pour une carrière pleine ».
Tant pis si vous avez cotisé à une complémentaire. Les deux compères
veulent faire du Compte personnel de formation un moyen de concurrence
de l’enseignement public et favoriser les « adaptations aux métiers » voulues par le patronat.
Il faut rétablir la taxe carbone, contre laquelle se sont dressés les Gilets jaunes. Il faut imposer « l’obligation de plans négociés de mobilité dans les entreprises/administrations et les territoires ». En clair «L’esclave doit obéir à son maître, comme la femme à son mari » (Epitre de Paul aux Romains). Si le patron ou l’administration te dit que tu vas voir ailleurs, t’y vas et tu ne discutes pas.
Sous le climat, la régression !

Elles en sont même le pendant religieux, puisque l’on trouve des choses telles que « Développer une culture d’écoute des aspirations individuelles dans l’éducation ». A la place de la Sécurité sociale, la « garantie jeunes universelle
»… tout est à l’avenant : une jolie politique d’accompagnement de la
régression sociale du gouvernement, critiquée par les organisations
ouvrières confédérales depuis des années. Mais bien sûr, tout cela va
sans doute aider à faire baisser le climat (social) ?
Pour la Libre Pensée, le délit de blasphème n'a pas à
exister, en religion, comme en science. Elle ne s'associera donc pas à
l'opération d’enfumage sur le climat qui consiste à substituer aux vrais
problèmes auxquels l'Humanité est confrontée, une grande messe emmenée par les politiciens de l' « ancien monde » comme du « nouveau » (ce sont les mêmes), responsables des problèmes réels et indiscutables, dont la crise des Gilets jaunes est un des révélateurs.
Seule la totale liberté de
recherche sans pression, l'arrêt des politiques de réduction des crédits
de recherche et de mises en concurrence dans le cadre des appels
d'offres cadrés et orientés pourra donner un souffle nouveau pour
comprendre la réalité et trouver les solutions quand problème il y a,
bien loin des buzz, du business vert et des opérations médiatiques...
Laissons la parole à Aimé Césaire

A preuve qu’à
l’heure actuelle, ce sont les indigènes d’Afrique ou d’Asie qui
réclament des écoles et c’est l’Europe colonisatrice qui en refuse ; que
c’est l’homme africain qui demande des ports et des routes, que c’est
l’Europe colonisatrice qui, à ce sujet, lésine ; que c’est le colonisé
qui veut aller de l’avant, que c’est le colonisateur qui retient en
arrière ».
De leur « Vieux-Monde » et du « Nouveau » qui sent le moisi et l’oppression :Nous n’en voulons plus !Voici le message de tous les opprimés du monde !
communiqué de la FNLP (14/03/2019)
source: https://www.fnlp.fr/