COMMUNIQUE
DE PRESSE
De
Jules Moch à François Hollande :
la
continuité cléricale en Guyane
Jules Moch, apôtre du sabre et du goupillon |
Voici
la lettre du 27 mai 1948 que faisait le Ministre Jules Moch
(qui envoya les CRS contre les mineurs en grève en 1947) pour
maintenir les dispositions antilaïqiues en Guyane.
«
Vous avez bien voulu me communiquer un rapport du 22 janvier
dernier par lequel le Préfet de la Guyane et du territoire de
l’Inini vous signalait la situation du culte catholique dans ce
nouveau département français.
Pour
ma part, j’estime qu’en raison de la pauvreté des habitants de
la Guyane et de la nécessité de les soustraire aux influences
étrangères que favoriserait un départ des missionnaires
catholiques, il est souhaitable, ainsi que le suggère le Préfet, de
maintenir la rétribution des desservants les subventions aux
congrégations de femmes assurant le service des diverses œuvres de
bienfaisance, notamment des léproseries.
J’estime
cependant qu’il y aurait intérêt pour des motifs d’opportunité
politique, à maintenir les pratiques actuelles de la rétribution
ecclésiastique par le département de la Guyane et non par le budget
de l’Etat en conséquence, le Gouvernement lui allouerait une
subvention spéciale dans la mesure où ses recettes propres ne
suffiraient pas à assurer une existence décente au clergé, ainsi
que le fonctionnement des œuvres sanitaires relevant des
congrégations.
Je
vous signale toutefois que le Préfet commet une erreur en assimilant
le régime des cultes à la Guyane au régime actuellement en vigueur
dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle,
qui seuls possèdent le statut « concordataire » de la
loi du 18 Germinal, an XI. En effet, cette loi n’a jamais été
appliquée à la Guyane qui a toujours été considérée comme pays
de missions parmi les infidèles, dont les frais de culte ont été
assumés à l’origine par le Ministère de la Marine, puis par le
Ministère des Colonies.
Le
statut religieux de la Guyane n’étant pas régi par un concordat
dépend uniquement du Gouvernement français sans droit de regard du
Saint-Siège.
En
dernier lieu, ainsi qu’en fait foi le projet de budget pour 1947,
les traitements des ecclésiastiques figuraient au budget du Conseil
Général sous le chapitre II, article 6. Quant aux subventions en
faveur des congrégations religieuses elles figurent sous diverses
rubriques et notamment à l’article 3 du chapitre 12 (Asile de
l’Acarouany et Ecole Marchou). »
L’alliance du sabre et du goupillon
Jules
Moch, comme tout bon clérical, était un apôtre du sabre et du
goupillon. La version moderne de cette alliance étant aujourd’hui
les « manifestations émotionnelles » avec les
religions en tête de cortège chargées de représenter les citoyens
et l’armée dans la rue.
Alain Tien-Liong, Président du Conseil général de Guyane |
La
Fédération nationale de la Libre Pensée soutient monsieur Alain
Tien-Liong, Président du Conseil général de Guyane qui mène
un combat résolu pour que les fonds publics cessent de servir à
payer les salaires des 26 prêtres et de l’Evêque de Guyane.
La
Libre Pensée appelle les laïques à contresigner cette pétition de
soutien à son action.
Nous,
citoyennes et citoyens laïques, apportons tout notre soutien à
l’action de monsieur Alain Tien-Liong, Président du Conseil
général de Guyane dans son action pour que les fonds publics de son
département ne servent pas à payer les salaires des 26 prêtres et
de l’Evêque.Nous exigeons
le respect de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat
en Guyane comme sur tout le territoire de la République.
Nom : Prénom :
Adresse :
Association : Signature :
A retourner à : Conseil général de Guyane – Place Léopold Héder – BP 5021 – 97397 Cayenne Cedex
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