Article paru dans "Le Bien Public"
le 18 janvier 2015
Interview de David Golzan, secrétaire général de la Fédération nationale de la Libre pensée
le 18 janvier 2015
Interview de David Golzan, secrétaire général de la Fédération nationale de la Libre pensée
Vous vous êtes rendu dimanche au banquet républicain organisé
par le Cercle Marcel Martinet et la Fédération départementale de la
Libre Pensée de Côte-d’Or. Rappelez-vous les origines de votre courant ?
La
Libre Pensée est la plus vieille association de France, créée en
1847/1848. Cette philosophie est à l’initiative de la loi 1905 et a
connu d’illustres représentants comme Aristide Briand, Victor Hugo ou
même Flaubert. Aujourd’hui, nous défendons la laïcité mais pas
seulement.
La question des sciences et du droit de disposer de son
corps sont au centre de nos réflexions. Nous avons également pris
position très vite pour autoriser le mariage pour tous. En Côte-d’Or, il
y a environ 100 adhérents.
Défenseurs de la laïcité, les attentats récents de Paris doivent vous faire réagir ?
Bien
sûr puisque nous défendons la liberté d’expression. (Depuis ces
événements), c’est « tous derrière l’union nationale », ce qu’on refuse
puisqu’on refuse la pensée unique. On considère que chaque individu doit
pouvoir s’exprimer librement.
Bien évidemment que l’on condamne
ces actes mais cela fait des années que l’administration américaine
organise cette battue au Moyen-Orient, contre des gens qu’elle a armé
elle-même. D’un point de vue géopolitique, bloquer l’armée islamique ce
serait d’abord lui couper les vivres et ne pas acheter son pétrole.
Vous avez un point de vue très tranché sur le concept d’union nationale. Vous la refusez ?
Le
mouvement d’union nationale est contradictoire aujourd’hui. Il dit « on
défend la laïcité » et on défend Charlie Hebdo, mais elle bafoue cette
laïcité. Exemple, quand on voit, le soir, les ministres dans une
synagogue, ou dans une église en outrepassant la loi de 1905. Cela nous
préoccupe… L’union nationale serait de dire « nous sommes tous derrière
le gouvernement » et donc tout accepter?